Les vacances n’auraient-elles aucun effet positif sur le burn-out ? Dans un article publié le 18 août sur le site d’information « RTL », on apprend, selon les résultats d’une récente étude, pourquoi les congés n’auraient aucun effet bénéfique sur le syndrome d’épuisement professionnel.

Des chercheurs des Universités de Zurich en Suisse, et de Leipzig en Allemagne, ont évalué les niveaux de burn-out auprès de 97 salariés, puis les ont comparés « à l’écart qui pouvait exister entre les aspirations de chacun et leurs satisfactions au travail ».

Les résultats de l’étude, publiés dans la revue Frontiers in Psychology, révèlent que contrairement à l’épuisement, qu’il soit émotionnel ou physique, et qui peut se corriger pendant les vacances, le syndrome d’épuisement professionnel – ou burn-out – généralement défini comme « une réponse prolongée à des facteurs de stress émotionnels et interpersonnels chroniques au travail », ne pourrait pas être atténué durant une période de repos.

Les conclusions dévoilent ainsi « que c’est avant tout l’inadéquation des besoins relationnels qui est liée au burn-out ». D’après les chercheurs, aux facteurs de stress professionnel déjà connus (surcharge de travail, pression chronique du temps, conflits sociaux …) viendrait s’ajouter une nouvelle source de stress: « L’incongruence de motivation ».

Pour le Pr Brandstätter, cette « incongruence est un écart qui se produit, soit quand un individu a un fort besoin affectif de socialiser avec les autres (besoin d’affiliation) ou d’influencer les autres (besoin de puissance), mais n’a pas la possibilité d’agir dans ce sens ; soit au contraire quand il doit le faire alors que cela ne correspond pas à des besoins profonds. »

En d’autres termes, un salarié doté d’un grand sens du contact n’appréciera pas de travailler seul, tandis qu’un salarié qui aime la tranquillité n’appréciera pas de travailler en équipe, ces conditions simultanées favorisant la survenue d’un burn-out.

Le Pr Brandstätter ajoute « que les gens ne peuvent pas toujours vivre leur rêve et satisfaire leurs besoins profonds au travail. Cependant, cela se révèle être un problème quand il y a une frustration chronique des besoins ».

Les périodes de vacances n’auraient alors aucun bienfait sur la pathologie, l’épuisement et le mal-être étant bien plus profonds en cas de burn-out, au même titre que la dépression.

Nous abordions, dans un article intitulé « Les conséquences du stress pendant les vacances », la réaction de l’organisme lorsqu’un salarié stressé prend ses congés annuels, et tombe malade dès le premier jour….