Pour esquisser des pistes d’action, les travaux de chercheurs québécois et notamment du Professeur Mélissa Généreux[1], s’avèrent très intéressants.

Le Québec a eu plus de cas de Covid que le reste du Canada et des conséquences psychiques moindres

En effet, si le Québec a eu plus de cas de Covid que le reste du Canada, les conséquences psychiques sont moindres. Une étude d’avril 2020 montrait qu’un Canadien sur quatre était susceptible de souffrir d’anxiété et de stress post traumatique contre un Québécois sur six.

Quelques pistes pour traverser cette pandémie au mieux sur le plan psychique :

Pour traverser cette période de pandémie au mieux, quelques pistes sont abordées par les chercheurs québécois comme « favoriser une information juste et positive », « donner du sens aux événements », « susciter la participation, l’engagement citoyen… », « soutenir les connexions sociales » dans le sens de « soutenir les projets d’entraide entre les personnes »…

Le professeur Mélissa Généreux explique : « Ce dont on a besoin, c’est de faire sens avec cette nouvelle réalité, de prendre soin des autres, de ses proches, et de soi. C’est le temps de se connecter, de penser au collectif et de se questionner : comment favoriser, par exemple, un réaménagement de l’espace public de manière sécuritaire et inclusive. » Cette chercheuse appelle à « une contamination positive de la population »…

Une initiative menée en Grande Bretagne est également intéressante :

On a souvent abordé sur ce blog l’impact bénéfique sur le psychisme de l’activité physique et de la culture notamment en raison de leur capacité à diminuer les effets du stress.

En Grande Bretagne, il y a des « prescriptions sociales »[2], des activités culturelles et sportives financées par l’Etat car utiles pour lutter contre les impacts psychiques de la pandémie.

De la « contamination positive » de nos amis Québécois à la contagion de la bienveillance…

Du sens, de l’entraide, de l’engagement… autant de comportements bienveillants en mesure d’aider à traverser au mieux cette pandémie sur le plan psychique. On sait depuis Viktor Frankl que le sens permet de traverser les pires périodes de la vie, on sait depuis Hans Selye que l’engagement est protecteur du stress, on sait grâce à une étude de mai 2016 que les liens sociaux diminuent les effets du stress… On sait que la bienveillance, peut-être parce qu’elle aide à penser à autrui avant de penser à soi, aide à vivre mieux. Elle est plus que jamais essentielle !

[1] Professeure-chercheuse en santé publique et médecine préventive à l’Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie – Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke

[2] Social prescribing »