Un article paru sur le site de « L’Etudiant » le 30 mars 2016, intitulé « Burn-out : réagissez avant d’imploser », aborde la réalité du syndrome chez les étudiants.

Le burn-out ne concerne pas que le monde de l’entreprise, Philippe Rodet a remarqué que le stress commençait de plus en plus tôt dans la vie d’un individu, favorisant ainsi l’épuisement précoce chez les jeunes. « Dès la 6ème, on laisse penser aux élèves qu’au moindre faux pas, ils sont foutus, alors que la  réussite est le chemin d’une vie » ajoute-t-il.

Patrice Huerre, psychiatre et psychanalyste, qui supervise une dizaine d’unités spécialisées pour les adolescents, précise que les symptômes du burn-out sont « des changements marqués qui touchent quantité de domaine ». Chez les jeunes, des signes tels qu’une modification de l’appétit, l’apparition de troubles du sommeil, des douleurs physiques inhabituelles, de l’anxiété, ou encore un sentiment de découragement face à l’avenir, doivent alerter. « Un seul de ces symptômes est un clignotant. Plus il y en a, plus il convient de s’inquiéter », précise le spécialiste.

Le burn-out touche aussi bien les étudiants brillants, que les élèves en difficulté. Philippe Rodet constate « qu’en France, on créé toutes les conditions pour que les étudiants anxieux, ne résistant pas au stress, échouent ».

Afin d’améliorer la capacité à faire face aux évènements stressants, le médecin conseille aux jeunes de définir objectivement leur but, et de réfléchir au sens qu’ils veulent donner à leur vie, leur permettant ainsi de sortir de la pression à court terme.

Un autre traitement du stress est « l’engagement dans une cause d’intérêt général », assure Philippe Rodet. « Cet altruisme égoïste, qui permet de se sentir acteur d’un grand changement, fait beaucoup de bien ! ».

Il ajoute que la lecture est un également un excellent anti-stress, « en six-huit minutes de lecture, vous faites baisser votre niveau de stress de plus de 60% ». Enfin, prendre le temps de noter les événements positifs et négatifs de la journée, et se concentrer sur les trois points les plus positifs pour s’endormir, s’avère très efficace pour diminuer le niveau de stress. Il convient également de noter ses petits succès dans un carnet, ce qui permet de renforcer son sentiment d’efficacité personnelle et d’augmenter ainsi  la persévérance et la confiance en soi.

Nous abordions le stress et le sommeil des jeunes dans plusieurs articles : Stress et sommeil chez les étudiants ; Les étudiants touchés par le stress ; Les jeunes très touchés par les problèmes de sommeil ; Les étudiants n’ont pas le moral ; Adolescents, sommeil et stress ;  Lycéens, étudiants : comment savoir si vous êtes stressés et comment y remédier ?