Sommeil et stress ne font décidemment pas bon ménage. C’est ce que révèle une nouvelle étude de la SMEREP sur le sommeil des jeunes français.

 

En effet, l’étude réalisée par la SMEREP (Mutuelle étudiante) – et présentée par Le Figaro Etudiant – sur 500 étudiants français révèlent que 91% des étudiants dorment moins de 8 heures par nuit, 20% dorment même moins de 6 heures et seulement 9% d’entre eux ont une nuit de 8 heures de sommeil, soit le moyenne quotidienne recommandée.

Pas seulement trop courtes, leurs nuit sont aussi trop agitées : pour 48% des jeunes le sommeil tarde à venir plus d’une fois par semaine (+10% comparé à l’année dernière) et ces difficultés à s’endormir sont quotidiennes pour 21% d’entre eux.
Les éveils nocturnes gênent « parfois » 37% des étudiants, 31% « souvent » et seulement 14% ne se réveillent pas la nuit.
60% de ces étudiants reconnaissent avoir des difficultés à se réveiller le matin au moins une fois par semaine et 30% ont du mal à émerger chaque jour !

Une problématique que nous avons abordée à plusieurs reprises puisque les jeunes (25 – 34 ans) sont les plus concernés par les problèmes de sommeil, de stress et de dépression.

Mais alors quelles sont les causes de ces troubles du sommeil croissants ?

Les causes peuvent être multiple et les mécanismes du sommeil sont complexes.
Toutefois, le stress est le premier élément évoqué par les spécialistes de la santé, le stress a l’approche des examens impacte donc particulièrement les étudiants.
« Pour 36% des étudiants souffrant de manque de sommeil, ce problème provient de leur difficulté à gérer leur stress » alertait déjà la SMEREP dans une étude de 2009.
Un second point évoqué est le dérèglement de l’horloge interne, notamment à cause des emplois du temps variables.
Mais une nouveauté apparaît dans les sources croissantes qui perturbent le sommeil de la jeune génération : l’hyperconnectivité.
En effet, avec les nouvelles technologies, la multiplication des écrans (smartphones, tablettes, ordinateurs…) perturbe la rétine d’une lumière perçue par l’organisme comme la lumière du jour, le cerveau est donc maintenu en éveil, jusqu’au coucher et parfois même au lit.
Un phénomène que connaît tout parent « d’ado 2.0 » et sur lequel le Réseau Morphée, réseau médical spécialisé dans les problèmes de sommeil, alerte dans une étude parue ce mois-ci.
Un sujet à prendre au sérieux puisque nous avions abordé dès 2010 les risques inhérents à la réduction du temps de sommeil des adolescents : l’augmentation des troubles dépressifs et des idées suicidaires.
Des conseils leurs sont proposés par le Réseau Morphée, comme de se mettre en «off» la nuit, c’est à dire tout écran éteint et connexion interropue afin de retrouver un sommeil serein et réparateur. En plus de cela, maintenir un réveil à heure fixe permet de recadrer son horloge interne. Dernier point, la sieste de 10 à 30 minutes est aussi une bonne alternative, bien qu’elle ne soit pas encore très inscrite dans la culture française.

Un point à souligner : l’intérêt des jeunes français pour les problèmes de stress et de sommeil

En effet, le stress est le premier sujet sur lequel les étudiants souhaitent trouver des informations, suivi du sommeil et de l’alimentation en 3e position.
Trois sujets que nous avons abordés à plusieurs reprises sur ce blog et que vous retrouverez aisément par notre moteur en haut de page « Rechercher un sujet ».

Mais alors que faire face à ce constat alarmant ?

Nous avions proposé aux étudiants 10 clés simples pour faire baisser leur niveau de stress et donc améliorer la qualité de leur sommeil.
Etudiants, parents,  corps enseignant, chacun peut agir et distiller ces conseils à portée de main !