Les départs et les retours de vacances sont générateurs de stress…

Un article paru sur le site du Journal de l’Economie le 11 juillet aborde le stress avant et après les vacances. Il prend appui sur une enquête réalisé par Wrike en France qui montre que 78% des personnes interrogées considèrent qu’elles sont sujettes au stress avant de partir en vacances, 36% allant même jusqu’à se sentir « vraiment stressées ».

Cette enquête montre aussi que le retour est difficile puisque 45% des personnes interrogées considèrent le retour au travail très stressant.

Les vacances en général sont sources de stress…

Une étude publiée en 2006 sur le site de l’Association américaine de psychologie, conclue que 54% des américains ont un niveau de stress qui stagne pendant les vacances, 8% déclarent avoir un niveau de stress qui diminue et 38% voient une augmentation de leur niveau de stress pendant leurs vacances…

Une autre étude publiée en décembre 2017, toujours aux Etats-Unis, montre que 7 américains sur 10 sont stressés pendant leurs vacances.

Des résultats en harmonie avec les propos du Professeur Ellen Braaten, professeur agrégé de psychologie au HMS, au Massachusetts General Hospital, «Les vacances sont remplies de joie et de stress»…

Mais alors que faire pour que les vacances ne soient pas sources de stress ?

Eviter tout d’abord de passer d’un état hyperactif avant de partir à un état totalement inactif.

L’organisme n’aime pas les variations brutales. Ne surchargeons pas les journées avant le départ en associant activité professionnelle et préparatifs des vacances. Prenons le temps des préparatifs une fois l’activité professionnelle terminée.

Prendre le temps…

Prendre le temps de lire, d’écouter de la musique en pleine conscience, de préparer des repas agréables, de voir de beaux paysages (on sait qu’il faut quatre minutes pour que le niveau de stress diminue quand on regarde un beau paysage), de s’adonner à une activité physique régulière et modérée… Oui, vous l’avez compris, il faut que l’on apprenne à prendre le temps plus qu’à se faire un planning générateur de tensions et d’insatisfactions si on ne le mène pas à bien.

En profiter pour se lancer dans des petits exercices que l’on n’a pas pris le temps de faire durant la période active…

Par exemple, apprendre à faire la part des choses grâce à une forme d’hypnose de pleine conscience…

À cet effet, avant de se coucher, il est efficace de prendre une feuille de papier et de la séparer verticalement en deux colonnes. Dans l’une de ces colonnes, on note les éléments négatifs de la journée, dans l’autre, les éléments positifs car, même lorsque les temps sont durs, si on y prête garde, il existe des moments agréables… Parmi ces éléments positifs, on repère les trois les plus significatifs à nos yeux et, lorsque l’on se couche, on se force à penser à ces trois éléments. Après quelques jours, on se sent mieux, et au bout de quelques semaines le gain, en termes de sérénité est tellement significatif qu’il se traduit physiquement !

Ou encore, augmenter son sentiment d’efficacité personnel…

Il suffit pour cela de détecter dans les points positifs du précédent exercice, les petits succès, c’est-à-dire les actions qui se sont bien passées grâce à notre implication. Au fur et à mesure où on les note, on augmente le sentiment d’efficacité personnel, moyen de diminuer le niveau de stress, d’améliorer la persévérance, l’optimisme, la confiance en soi et la créativité.

Être bienveillant vis-à-vis des personnes que l’on croise…

Profitons du fait que l’on a plus de temps pour rendre service, pour bien se comporter. Souvenons-nous de « l’altruisme égoïste » de Hans Selye. Si l’on agit pour le bien d’autrui, on se fait plaisir autant que l’on fait plaisir et on se protège des effets du stress…

Choisir des lieux qui font des efforts en matière de bien-être…

De plus en plus de territoires intègrent la dimension bien-être à leurs propositions de vacances. Pour cela, ils invitent leurs acteurs touristiques à adopter des comportements bienveillants vis-à-vis de leurs clients et à promouvoir des activités « protectrices ». Le directeur du Comité Régional de Tourisme des Hauts de France, Jean-Philippe Gold, fait partie des pionniers dans ce domaine. Il s’agit là d’initiatives très intéressantes car elles permettent de faire en sorte que les vacances soient essentiellement sources de plaisir. Une initiative lancée à Val-Thorens sur les mêmes principes a démontré son efficacité puisqu’en six jours, le niveau de stress baissait et le niveau de plaisir perçu par les touristes augmentait.

Faire en sorte que les vacances soient apaisantes est donc possible…

Et, cerise sur le gâteau, grâce aux actions entreprises pendant les vacances, la reprise se passera mieux. On sera donc plus serein, avant, pendant et après !