Le magazine Management publie ce mois-ci une interview sur trois pages du docteur Philippe Rodet. Le fondateur du Cabinet Bien-Être et Entreprise a répondu aux questions de Marie Peronnau sur les méthodes de management qu’il préconise. En effet, sur les 10 dernières années, le taux de collaborateurs stressés est passé de 42 à 61% en France, et dans le même temps le niveau de motivation forte a chuté de 42 à 28%. Comment faire pour inverser la tendance ? Il propose des actions concrètes à la portée de tous.

Optimisme et bienveillance

L’ex-médecin urgentiste résume par ces deux notions les clés pour réduire le niveau de stress et renforcer l’engagement. Il explique le pessimisme français en partie à cause de l’école où l’on insiste trop sur ce qui ne va pas, et l’on encourage pas assez nos élèves. Notre pessimisme est ainsi culturel, il se perpétue. Comme il le démontre, la montée du stress au travail ces dernières années ne fait qu’empirer la situation, et il rajoute : « Il faut maintenant inverser la vapeur ! ». 

Qu’en est-il du « stress positif » ?

Le docteur est clair, face à un animal sauvage, ce stress aigu nous permet de courir plus vite, de penser plus efficacement, c’est un atout. En revanche, il est aujourd’hui bien trop souvent chronique et est alors catastrophique sur le long terme. Tenter d’y recourir n’est absolument pas une bonne idée !

Les Canadiens, des modèles ?

Il cite les managers Canadiens qui ont tendance à particulièrement prendre soin d’eux : méditation, lecture, pratique de sports… Cette hygiène de vie leur permet de prendre davantage soin de leurs collaborateurs, et tout le monde y gagne. En revanche, cela implique de la discipline, et de la persévérance !

Vers un « management responsable » ?

Il aborde ensuite le rôle de nos hormones sur notre gestion du stress, l’importance du sens de notre travail et l’intérêt d’être attentif vis-à-vis de petits gestes en apparence sans importance, comme un simple merci ou le fait de ne pas répondre à un email. Ces petites habitudes peuvent tout changer. Il conclut sur la démarche d’un management responsable. Il précise : « Diriger, c’est servir ! ». En effet, la bienveillance managériale implique d’être au service de ses collaborateurs, tout en étant à la fois authentique mais pas infaillible : il est préférable d’oser montrer sa vulnérabilité. 

Retrouvez l’ensemble de cette interview dans Management du mois de juin. Dans les kiosques depuis le 22 mai, il est aussi téléchargeable ici (payant).