Un bon manager connait ses forces et ses faiblesses, et sait faire preuve de courage et d’humilité. Il est à la fois exigeant et bienveillant, et accorde sa confiance à ses collaborateurs, dans le but de les faire grandir dans un environnement stimulant.

Un bon chef a une analyse objective de lui-même.

Dans son article du 10 septembre 2016 intitulé « Comment reconnaître un bon chef», le journal « La Nouvelle République interroge des spécialistes sur le sujet.
Diriger une équipe, « c’est passé du « je » au « nous » et faire le deuil d’une certaine forme d’égo », observe Patrick Errard, Directeur Général de la filiale française de l’entreprise pharmaceutique Astellas. « Cela va à l’inverse de notre nature humaine, qui nous pousse souvent à faire passer nos propres intérêts en premier. Un travail personnel pour savoir qui l’on est s’avère donc nécessaire. Pour être en mesure de s’occuper des problèmes des autres, il faut avoir réglé les sien », ajoute-t-il.
Dans ses missions quotidiennes, un supérieur hiérarchique sait reconnaître ses forces et ses faiblesses, et cultive jour après jour ses compétences (communication, animation d’équipe, régulation des conflits). Pour le DG, « Il n’y a rien de pire qu’un management froid. S’intéresser à chacun de ses collaborateurs, leur montrer que vous êtes attaché à eux fait passer une belle énergie. En laissant parler ses émotions, on accentue son leadership. »

Un bon manager est bienveillant envers ses équipes, il inspire confiance.

Philippe Rodet, médecin urgentiste et fondateur du cabinet Bien-Être et entreprise, défend une « bienveillance active. Elle crée un taux d’engagement plus fort des équipes, un sentiment de justice et, surtout, de l’envie. Un management dur est certes rentable au début : les collaborateurs ont peur du chef et produisent plus. Mais, à long terme, ça ne fonctionne pas : ils seront de moins en moins créatifs et finiront par tomber malades ».
Attention, rétorque Philippe Rodet, « on peut être bienveillant et exigeant, dire ce qui doit être dit, mais le faire correctement. Combien de temps cela prend-il de dire bonjour ou merci à chacun, ou de prendre des nouvelles d’une personne absente ? » .
En outre, inspirer la confiance de ses collaborateurs est essentiel. Céline Ricocé, coach et psychopraticienne gestaltiste, aborde l’importance du « courage managérial ». « Avoir du courage managérial, c’est être proche de soi-même, s’interroger sur ses propres émotions face à ces situations, et accepter que ce que l’on dit va avoir un effet sur l’autre » précise-t-elle. « Le courage, c’est aussi de dire que l’on n’est pas d’accord. Mais cela permet de retrouver une marge de manœuvre, tout en conservant sa liberté de pensée. L’important, c’est d’être au clair avec sa propre vision, sur ce que l’on pense être bon pour son équipe et son entreprise. C’est cela qui permet de résister, de négocier. »

Approche philosophique d’un bon management

D’un point de vue philosophique, un bon manager est au service des autres (servant leader), il favorise le bien-être de ses collaborateurs. Agnès Muir-Poulle, coach et professeure de management, ajoute qu’un bon chef « est ainsi quelqu’un qui n’a pas peur des autres, pas peur que les autres soient grands. Il sait s’entourer des bonnes personnes, aux profils et aux regards différents des siens, qui peuvent le challenger. Il sait les faire travailler ensemble et mettre les talents de chacun à profit, l’amenant à se dépasser. Il donne de l’autonomie, responsabilise les membres de son équipe et les laisse organiser leur travail. »

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