Les forces du changement sont en marche. Nous vivons une période de grands bouleversements. La France en souffre particulièrement parce que, d’un naturel pessimiste, nombre d’entre nous pensent que le changement n’est porteur que de désagréments.
Et cependant, les changements qui vont voir le jour dans la gestion des collaborateurs peuvent aider chacun à vivre dans un monde meilleur. Et ces changements vont émerger parce que plusieurs forces y concourent. Mais quelles sont ces forces qui pourraient rendre le changement inéluctable ? Tout d’abord, la crise a fragilisé l’Humain à un point tel que plus personne ne peut continuer à défendre un management d’un autre temps, générateur de stress, capable de fragiliser autrui au point de le mettre parfois en danger.
Ensuite, les exigences de performance. Dans une période où le succès viendra d’une part de la force de l’envie des femmes et des hommes qui savent à quoi ils servent et d’autre part de la cohésion des équipes, le recours à des modes de managements générateurs de motivation va s’imposer.
Enfin, il y a le fait que les jeunes générations, et notamment les femmes et les hommes qui appartiennent à cette célèbre génération Y, sont très sensibles à la reconnaissance. La crise a fragilisé l’Humain… Les maladies liées au stress sont de plus en plus nombreuses. Certes, il faut prendre en compte l’impact de l’augmentation de l’espérance de vie et le fait que les travaux de recherche permettent de connaître de plus en plus de liens entre stress et maladies, mais nous ne pouvons oublier les drames dont nous entendons parler régulièrement, on a l’impression que l’attachement à la vie s’effrite de jour en jour, un peu comme si elle ne portait plus en elle ces petits bonheurs qui aident à tamponner les soucis. Les exigences de performance…
Parallèlement à l’augmentation du niveau de stress1 , le niveau de motivation diminue. Ainsi, en France, en 2013, près de 40% des salariés sont démotivés. Il n’est pas envisageable d’aller chercher des résultats lorsque l’envie n’est plus là. L’excellence que l’on peut trouver quand on est en route vers un projet qui nous passionne n’est plus accessible, au mieux, on ne fait pas plus mal que la concurrence. Souvenons-nous de la phrase de Thucydide qui exprimait, cinq siècles avant Jésus-Christ, que « la Cité sera mieux défendue par la motivation des habitants que par l’épaisseur de ses murs »… Souvenons-nous de cette période où l’engagement était tel que les guerriers remportaient des batailles alors qu’ils étaient minoritaires en nombre, souvenons-nous du rayonnement intellectuel et culturel de l’Athènes ancienne.
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