Philippe Rodet vient de publier une nouvelle tribune sur le site de Ressources Humaines, Focus RH, intitulée : Des efforts au service de la bienveillance !

Il part du principe que dans différents domaines, qu’il s’agisse de l’environnement, de l’alimentation, de la santé ou encore du travail… les ferments du changement sont là.
La part de la population sensible à la protection de l’environnement ne cesse de croitre et de plus en plus de personnes sont vigilantes au sujet de leur alimentation. En matière de santé on est en train de passer d’une logique de soin à une préservation de la santé, moins orientée vers la chimie. Dans le monde du travail, les comportements bienveillants progressent.
Des ferments du changement qui passent par le retour du goût de l’effort et par la mobilisation des jeunes générations.

La difficulté que ce soit en matière d’environnement, d’alimentation, de santé ou de travail, vient du fait que les changements demandent des efforts…
A titre d’exemples, il est plus facile de laisser ses déchets sur place que de les ramener chez soi, il est plus simple de consommer des plats préparés que de les cuisiner soi-même, il est plus rapide d’avaler un comprimé anxiolytique que de prendre quelques minutes chaque jour pour vivre mieux, il est plus aisé d’ignorer l’impact du travail sur la santé d’autrui que d’intégrer le bien-être de celui-ci…
Eh bien, dans chacun de ces domaines, de plus en plus de personnes font des efforts, ouvrent la voie et parviennent à convaincre un nombre croissant de leurs semblables. Bien sûr, il y a des résistances, des intérêts contraires mais le mouvement est amorcé et va s’amplifier, notamment grâce à la forte mobilisation sur ces sujets des jeunes générations.

Le goût de l’effort, élément clé de la bienveillance, va permettre à un nombre croissant de personnes de vivre mieux.
Dans le passé, on a trop souvent essayé de bannir le mot effort, peut-être parce qu’il est plus facile de séduire en promettant que tout sera facile, peut-être parce que le virus du découragement est plus contagieux que le virus de la conquête…
Il est essentiel, à l’heure actuelle, de réhabiliter le goût de l’effort. Faire de petits efforts pour vivre mieux correspond à une volonté d’un nombre croissant de personnes !

En conclusion, le médecin urgentiste aborde la culture de la responsabilité au service du bien commun…
Il invite à se souvenir de cette belle phrase de Jean Boissonnat : « Si l’on veut que les choses changent par en haut, on attendra longtemps ou l’on y perdra notre liberté. Si l’on veut que les choses changent par en bas, il faut construire et diffuser une culture de la responsabilité ».
Et si dans le brouhaha ambiant, l’heure de la responsabilité individuelle au service du bien commun avait sonné. Et finalement, cette responsabilité individuelle au service du bien commun, n’est-ce pas la bienveillance ?