Le site de ressources humaines, Focus RH, vient de publier une interview de Philippe Rodet intitulée « La bienveillance, vœu pieux pour l’entreprise ? ». Cette interview est réalisée à l’occasion de la parution de son nouveau livre : La bienveillance au travail.
De vraies questions sont abordées dans cette interview réalisée par Frédérique Guénot.
Comment définir la bienveillance ?
Philippe Rodet explique que, pour lui, « être bienveillant revient à agir pour le bien de l’autre ». Et cela est juste que l’on connaisse ou pas l’autre, qu’on l’apprécie ou non.
Bienveillance et profit… Ces notions sont-elles compatibles ?
La France est un pays leader en matière de consommation d’anxiolytiques et le plus bas en Europe en termes de motivation.
Face à une société confrontée à un haut niveau de stress et à un vas niveau de motivation, les comportements bienveillants, en mesure de diminuer les effets du stress et d’augmenter la motivation, sont bien adaptés pour aller chercher de la santé et de la performance.
Comment faire renaître cette motivation ?
Pour cela, le médecin urgentiste de formation, propose de développer les émotions positives et de diminuer les méotions négatives. On pourrait être tenté de ne développer que les émotions positives mais les émotions négatives étant plus puissantes que les positives, il faudrait beaucoup d’émotions positives. En effet, il est démontré qu’il faut entre 3 et 13 émotions positives pour une émotion négative si l’on veut que l’individu puisse s’épanouir.
Quelques exemples d’entreprises ayant mis en place ces bonnes pratiques ?
Le consultant cite plusieurs structures dont le Groupe Eiffage, acteur majeur du secteur du BTP, dont le Président directeur général, Benoît de Ruffray, a d’ailleurs préfacé l’ouvrage.
La contagion du bien ou de l’optimisme est-elle réelle ?
Là, Philippe Rodet s’appuie sur une action concrète réalisée au niveau d’une station de sport d’hiver.
Quels sont les leviers à activer ?
Le docteur Philippe Rodet est très clair : « Les managers doivent faire émerger des émotions positives chez leurs collaborateurs en les aidant à voir le sens de leur travail, et afin que ceux-ci comprennent leur place et leur importance dans l’organisation. Ensuite, il est essentiel de leur donner des objectifs ambitieux mais réalisables, de leur accorder un juste niveau d’autonomie, d’exprimer de la gratitude, de formuler des compliments… »
En parallèle, le manager devra diminuer les émotions négatives. Ainsi, le manager devra reconnaître d’éventuelles maladresses, faire l’effort d’être cohérent, d’être perçu comme juste…
« Ainsi, il parviendra à réduire le stress et accroître la motivation, ce qui sera bénéfique à toutes les parties, à commencer par l’entreprise ».