Mihaly Csikszentmihalyi a beaucoup étudié l’état de flow, un état dans lequel nous éprouvons beaucoup de plaisir et dans lequel nous expérimentons une distorsion temporelle : le temps s’écoule très vite. Dans cet état de « flux » parfois appelé « expérience optimale », nous éprouvons beaucoup de plaisir, nous cherchons à nous dépasser, à progresser, à avancer.

Il a écrit le best-seller « Vivre, la psychologie du bonheur ». Il fait le constat dans cet ouvrage que les avancées technologiques et matérielles de notre société actuelle ne nous ont pas aidé à progresser au niveau de l’expérience vécue, de notre qualité de vie et de notre bonheur.

Pour atteindre cet état de flow et améliorer la qualité de notre vie, nous pouvons mettre en place deux stratégies : modifier les conditions extérieures de notre vie pour qu’elles soient plus en adéquation avec nos buts, ou modifier notre expérience intérieure afin qu’elle soit davantage en lien avec notre environnement. L’auteur précise : « ce n’est donc pas […] ce que nous possédons qui améliore la qualité de la vie, mais ce que nous éprouvons vis-à-vis de nous-mêmes ». L’idéal étant d’agir à la fois sur notre environnement et sur notre expérience intérieure.

Généralement nous avons tendance à penser que ce sont les expériences de vie dans lesquelles nous éprouvons du plaisir qui nous rendent la vie meilleure. Grâce aux recherches de Mihaly Csikszentmihalyi, on découvre que le plaisir peut être une composante de la qualité de vie mais qu’il n’apporte pas en lui-même le bonheur.

Comment améliorer notre qualité de vie ?

La joie est selon l’auteur la clé du bonheur. Il déclare « il faut apprendre à trouver la joie à partir de ce qui arrive quotidiennement ».
Il ajoute qu’une activité doit avoir 8 caractéristiques majeures pour pourvoir générer l’état de flow :
la tâche entreprise est réalisable mais constitue un défi et exige une aptitude particulière,
l’individu se concentre sur ce qu’il fait,
la cible visée est claire,
l’activité en cours fournit une rétroaction immédiate,
l’engagement de l’individu est profond et fait disparaître toute distraction,
la personne exerce le contrôle sur ses actions,
la préoccupation de soi disparaît, mais, paradoxalement le sens du soi est renforcé à la suite de l’expérience optimale,
la perception de la durée est altérée.

Mihaly Csikszentmihalyi nous démontre dans cette recherche que l’état de flow peut potentiellement être généré lorsque nous sommes au travail. C’est une excellente nouvelle pour que nos journées de travail se passent dans les meilleures conditions.

Et vous, vous arrive-t-il de vivre l’état de flow dans votre quotidien ?