Les Échos publient ce lundi 1er avril un dossier spécial santé au travail intitulé « Bien-être au travail, tout dépend des managers », dans lequel ils reviennent sur le plus récent ouvrage du docteur Philippe Rodet, La bienveillance au travail. Ils ont également publié une demie-page dans leur édition d’aujourd’hui, visible ici.

Comment manager ses équipes ?

Le mode de management est effectivement au coeur de la santé des collaborateurs : le babyfoot, la salle de sport ou tout autre artifice pour améliorer le quotidien au travail ne le transforme pas, ils ne font que combler des manques, la solution est donc ailleurs. Antoine Favier, journaliste pour Les Échos, a interviewé le docteur Philippe Rodet pour mieux comprendre les clés de l’épanouissement au travail et du bien-être de chacun.

La performance vient avec l’engagement

Les liens étroits entre stress et performance sont maintenant clairs : plus le stress augmente, moins la réussite est au rendez-vous. L’enthousiasme devient alors un moteur de la performance en permettant de se mettre en action au service de son objectif, même si ce but est ambitieux. Et lorsque le niveau de stress baisse, l’enthousiasme grandit et permet de réaliser l’impossible. Le manager bienveillant a donc pour rôle d’allumer cette flamme permettant de réaliser des choses exceptionnelles.

La bienveillance nécessite un changement de comportement

Le fondateur du Cabinet Bien-Être et Entreprise répond de façon concise et claire au journaliste des Échos pour sa question « Mais comment devient-on un manager bienveillant ? » : « Vous posez la question la plus difficile qu’il soit, car il s’agit de modifier son comportement ». C’est bien là toute la difficulté dans l’instauration du management bienveillant, comment faire évoluer des pratiques managériales inapropriées, alors qu’elles sont communément acceptées depuis des années ? Sensibiliser, inciter et répéter sont les trois mots d’ordre pour permettre à chacun d’adopter le management bienveillant, plus appréciable, et plus prometteur !

Des bénéfices évidents sur le long terme 

L’ex-médecin urgentiste revient sur le rôle de l’erreur dans le progrès de ses équipes : « L’erreur arrive lorsque l’on tente quelque chose de nouveau. Si l’on n’essaie pas de faire mieux, on ne progressera jamais ». Sans risquer la faute, la progression est effectivement plus délicate. Accepter l’erreur de ses collaborateurs est un excellent moyen de leur permettre d’exprimer toute leur créativité. Il associe d’ailleurs adroitement le droit à l’erreur et le devoir d’audace. Faisons en sorte de valoriser nos collaborateurs les plus audacieux, certains se tromperont parfois, en revanche il est certain que l’audace est l’une des clé de la réussite.

Le management bienveillant nécessite une implication de l’entreprise

En fin d’interview pour Les Échos, le docteur Philippe Rodet rappelle que les services RH et le président du groupe doivent porter le projet de transformation managériale, et rajoute : « sans quoi il n’y a aucune chance de faire efficacement bouger les lignes ». Il poursuit son échange en rappelant que la bienveillance est une attention de tous les instants : « Il s’agit d’apprendre à chaque personne à vivre mieux pour qu’elle soit en mesure de se protéger des effets du stress ». Être un manager bienveillant ne s’improvise pas, c’est une discipline qui implique des efforts, de l’attention… mais le résultat en vaut largement la chandelle !

Retrouvez l’intégralité de cette interview sur le journal Les Échos du lundi 1er avril 2019.