Deux études menées chez des souris interpellent…

Une étude, menée par des chercheurs de la Case Western Reserve University School of Medicine, aux Etats-Unis et publiée le 26 septembre 2022 sur le site PNAS, montre qu’un stress constant, pendant 56 jours, chez des souris souffrant d’une maladie inflammatoire de l’intestin, pouvait diminuer l’intensité des troubles inflammatoires. Dans ces conditions, le stress a stimulé le système immunitaire…

Une autre étude, menée par des chercheurs de l’Université des Sciences de Tokyo et relayée dans un article publié sur le site « Ma Clinique », a montré que des souris soumises à un stress de 10 minutes par jour pendant 10 jours présentaient des symptômes (diarrhée, hyperalgésie viscérale…) ressemblant au syndrome du côlon irritable.

La principale différence entre ces deux études est essentiellement le type de stress, constant, dans la première étude et irrégulier dans la seconde.

Et chez l’humain, n’est-ce pas également l’irrégularité qui est source de problèmes ?

Un membre d’un Comité exécutif d’un grand Groupe m’expliquait que, dès qu’il avait trois jours de repos, il tombait malade. N’est-ce pas le passage d’un état de stress important à un état de relatif repos qui est à l’origine de l’émergence de maladies ?

Un autre me disait que la première semaine de ses vacances se passait souvent mal car il contractait presque toujours une infection et, en plus, ne se sentait jamais très bien, parfois très fatigué, voire nauséeux, avec une moindre envie d’agir dans quelque domaine que ce soit.

Or, en période d’activité intense, ces deux personnes ne tombaient pas malade.

Que faire ?

La première idée qui vient à l’esprit est bien sûr de diminuer les effets du stress en période active en prenant soin de soi : s’adonner à une activité physique régulière et modérée, prendre le temps de pratiquer une forme d’hypnose de pleine conscience, augmenter son sentiment d’efficacité personnelle, adapter son alimentation…

La deuxième idée serait de gérer les passages de haut niveau de stress à bas niveau de stress.

L’association de ces deux idées permettrait de diminuer considérablement le risque de contracter une maladie lors du passage d’un mode très actif à un autre, moins actif.