Dès le mois de mars, sur ce blog et dans les médias, j’ai abordé la nécessité d’associer aux mesures barrières, des « mesures terrain » faisant allusion à la célèbre phrase de Louis Pasteur, « le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Je n’ai jamais dit et je ne dirai jamais que le virus n’est rien mais je suis convaincu que le terrain peut jouer un rôle important.

En mars 2020, une étude établissait un lien entre un taux élevé de neuromédiateurs et la probabilité de contracter une infection virale…

Une étude de l’Inserm de mars 2020 avait en effet mis en évidence le plus grand risque de contracter une infection virale quand le stress augmente. Dans les mesures terrain, je suggérais donc de protéger son immunité en ayant une activité physique régulière et modérée, en étant respectueux de son temps de sommeil et bien sûr en diminuant son niveau de stress.

En juin 2020, une étude montrait que le stress jouait un rôle péjoratif sur l’évolution de l’infection à coronavirus…

Une étude, publiée dans The Lancet, le 18 juin 2020 abordait l’influence du stress sur l’évolution de l’infection à coronavirus… On savait jusqu’à maintenant que l’hypertension artérielle, le diabète, le surpoids… étaient des facteurs qui aggravaient l’évolution de l’infection à coronavirus. Selon cette étude, les personnes ayant une concentration de cortisol du double de la normale auraient 42% de plus de risques de mourir. Le cortisol est une hormone libérée lors d’une réaction de stress.

En janvier 2022, une nouvelle étude vient confirmer le lien entre un niveau de stress important et le risque de contracter une infection à coronavirus.

Plusieurs chercheurs ont participé à cette étude : Kieran Ayling, chercheur principal à la faculté de médecine et des sciences de la santé de Nottingham,  professeur Ru Jia de l’université de Nottingham,  professeur Carol Coupland, professeur de statistiques médicales à l’université de Nottingham, professeur Trudie Chalder,  professeur de psychothérapie cognitivo-comportementale au King’s College de Londres,  professeur Adam Massey de la faculté de médecine de l’université de  Nottingham, professeur Elizabeth Broadbent, professeur de psychologie à l’Université d’Auckland, professeur Kavita Vedhara, Ph.D. de l’Ecole de médecine de l’université de Nottingham.

Cette étude avait pour objectif de voir s’il existait un lien entre un niveau de stress important chez des personnes et le risque pour celles-ci d’être infectées par le coronavirus.

Les résultats de l’étude sont très clairs :  « Une plus grande détresse psychologique au début de la pandémie était significativement associée à une infection autodéclarée par le SRAS-CoV-2 ainsi qu’à l’expérience d’un plus grand nombre et de symptômes plus graves ». « L’infection et les symptômes de la COVID-19 peuvent être plus fréquents chez les personnes souffrant de détresse psychologique élevée ».

On comprend bien l’intérêt de tout faire pour diminuer le niveau de stress des personnes. A côté des « mesures barrières », des « mesures terrain » ont bien leur place.