Un bel article paru sur le site canadien « Radio Canada », sous la plume de Louis Gagné est très intéressant. Il aborde les travaux de Madame Caroline Ménard, professeur à la faculté de médecine de l’Université de Laval et chercheuse au centre de recherche CERVO.

L’équipe de Madame Ménard a remarqué que les zones du cerveau impactées par le stress chronique et la dépression sont différentes chez les femmes et les hommes. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue « Nature Communications ».

Stress chronique et barrière hémato encéphalique…

Le stress chronique et la dépression s’accompagneraient d’une diminution de la protéine Claudine-5, diminution qui s’accompagnerait d’une réduction de l’étanchéité de la barrière hémato encéphalique, sorte de filtre qui sépare le cerveau et la circulation sanguine.

Chez les hommes, l’altération de la barrière serait surtout localisée au niveau du noyau accubens, une région du cerveau impliquée dans les émotions et les récompenses.

Chez les femmes, l’altération de la barrière serait surtout localisée au niveau  du cortex préfrontal, une zone du cerveau qui concerne la régulation de l’humeur, l’anxiété et la perception de soi.

C’est certainement ce qui pourrait expliquer que les symptômes chez les femmes et les hommes soient différents et que les femmes soient plus fréquemment concernées.

Un autre agresseur de la barrière hémato encéphalique : le coronavirus…

En outre, on sait que le covid altère aussi la barrière hémato encéphalique. Pourrions-nous imaginer une synergie des deux agresseurs : stress chronique et covid ? La questions est posée…