Le « contraste mental » appliqué à la crise

Dans sa tribune du mois de janvier 2021 parue sur le site de Ressources Humaines, Focus RH, Philippe Rodet aborde un moyen de diminuer le stress peu abordé : le contraste mental.

Qu’est-ce que le contraste mental ?

Elaboré par Gabrielle Oettingen, professeur de psychologie à la New York University, le contraste mental  est une approche pour apprendre à gérer le stress.

En effet, cela consiste à visualiser un souhait tout en ressentant l’émotion qui s’en dégage, puis, dans un second temps, prendre en compte l’obstacle nous empêchant d’y accéder ainsi que le plan d’action pour y parvenir. Cela habitue notre cerveau à contourner les obstacles et donc diminue notre niveau de stress. Le souhait paraît alors plus abordable et le stress diminue.

Le contraste mental appliqué aux étudiants

Le contraste mental pourrait s’appliquer aux étudiants qui souffrent du manque de liens sociaux et de moments agréables. Leur principal obstacle étant une vie plus ou moins confinée.

Les étudiants pourraient alors mobiliser leurs réflexions afin d’esquisser, via les réseaux sociaux, un nouveau projet de société pour le pays après la Covid, un projet riche de cette joie de vivre, de cette audace, de cet esprit de solidarité, propres à la jeunesse.

On sait depuis Hans Selye que l’engagement en faveur d’une cause d’intérêt général diminue le niveau de stress.

Boris Cyrulnik, sur RFI, le 6 janvier 2021, allait dans le même sens quand il expliquait que « Le facteur qui nous permet le mieux d’affronter, de résister au virus est de rêver d’une nouvelle société. »

Le contraste mental appliqué à l’entreprise…

Le contraste mental peut également s’appliquer à l’entreprise. En effet, les collaborateurs souffrent également du manque de liens sociaux et de moments agréables . La manière de contourner l’obstacle – à savoir les restrictions liées à la pandémie – pourrait consister à mener une vraie réflexion sur leur vie intérieure, renforcer le sens de leur vie en développant l’entraide notamment entre collègues, entre amis, entre proches, donner en percevant l’impact de leur don, planifier la journée avec des moments agréables et peut-être aussi prendre le temps de trouver une voie qui leur correspond encore mieux.

Jean-Jacques Breton, psychiatre canadien, explique que la spiritualité, le sens, le but sont des « facteurs de protection » du stress.

Elizabeth Dunn explique que le fait de faire un don en percevant clairement l’impact de celui-ci aide à être plus heureux.

En conclusion…

L’ancien médecin urgentiste aborde l’intérêt d’apprendre à contourner les obstacles de la vie afin de vivre mieux.