Peut-on allier bienveillance et achats ? Tel est le titre d’une nouvelle tribune pour l’un des sites référence en ressources humaines : Focus RH. Le docteur Philippe Rodet s’est associé à un responsable achats et logistique de Mecatraction, Yannick Coudert, pour montrer comment la bienveillance au quotidien peut améliorer les relations avec les collaborateurs, avec les fournisseurs, et encore plus largement, comment elle peut améliorer toute la société.

Qu’est-ce que la bienveillance ?

Après être revenu sur la notion de bienveillance, d’Aristote à Emmanuel Kant, qui respectivement la définissaient comme « souhaiter le bien de l’autre » et comme « un devoir d’humanité », les auteurs de cette tribune la résument ainsi : « la bienveillance est une action menée en faveur de bien d’autrui ».

La bienveillance au niveau managérial

En permettant à nos collaborateurs de ressentir des émotions positives, on va d’une part réduire leur niveau de stress et en parallèle améliorer leur niveau de motivation. Comment cultiver ces émotions positives ? Les auteurs évoquent l’importance du sens de la mission, l’intérêt d’avoir des objectifs ambitieux et atteignables, les bienfaits de développer une juste liberté d’action, l’intérêt d’exprimer de la gratitude ou encore d’encourager ses collaborateurs.

Tout en favorisant les émotions positives au sein de son équipe, il est important de réduire d’éventuelles émotions négatives, sources de frustration et de démotivation.

À ce sujet les auteurs montrent l’importance de reconnaître ses maladresses, de ne pas paraître indifférent mais au contraire faire preuve d’empathie ou encore de transformer son pessimisme en optimisme.

Grâce à l’augmentation des émotions positives et à la diminution des émotions négatives, l’organisme va sécréter davantage d’ocytocine et d’endorphines, deux hormones qui vont à la fois réduire le niveau de stress, améliorer la motivation, et même favoriser la cohésion et la créativité. Profitons-en !

La bienveillance au niveau des fournisseurs

Sur ce point les auteurs évoquent une époque où il était habituel d’être très dur avec ses fournisseurs. Cela pouvait fonctionner à court terme, ils obtenaient effectivement des prix intéressants. En revanche, ils évoquent cette anecdote où un fournisseur souhaitait prendre sa revanche sur un client trop indélicat sur les négociations : « Toutes nos innovations, nous les proposons d’abord à ses concurrents » ! On voit clairement qu’un manque de bienveillance peut générer du résultat sur le court terme, mais beaucoup moins sur le long terme. Avoir des échanges de qualité avec ses fournisseurs est un atout pour conserver ses marchés.

La bienveillance à l’échelle sociétale

À l’échelle sociétale, les auteurs mettent en avant l’intérêt de cultiver une démarche responsable, les circuits courts, cohérents, qui font sens. Selon eux la politique de l’entreprise est essentielle pour insuffler ces actions.

Ils évoquent à ce sujet l’intérêt pour les acheteurs de ne pas regarder seulement le prix, mais également le TCO (Total cost of ownership), traduisez « coût total de l’acquisition », qui intègre à la fois le coût du simple achat, mais aussi sa durée de vie, sa réparation éventuelle, la formation qu’il implique, les risques qu’il pourrait occasionner… Avec ce nouvel angle de vue, la bienveillance a un sens beaucoup plus large : être bienveillant, c’est prendre soin de soi, de ses proches, mais aussi de sa façon de consommer, et d’acheter ! Ainsi, avec davantage de bienveillance dans nos actions, c’est toute la société qui y gagnera.

Retrouvez l’intégralité de cette tribune sur la bienveillance et les achats directement sur Focus RH.