Lorsque le stress augmente, la motivation diminue. En dix ans, on est passé de 40% à 61 % de collaborateurs qui se plaignent d’un niveau de stress important …

Dans sa nouvelle tribune publiée sur le site de ressources humaines « FocusRH », Philippe Rodet aborde l’interaction entre le stress et la motivation, et nous explique comment passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux dans l’entreprise

La nette démotivation que nous constatons est en grande partie liée à deux mécanismes biologiques :

– D’une part, une baisse de l’activité de l’acétylcholine lorsque le stress augmente. Dans un article intitulé « Biologie de la motivation », des chercheurs abordent le rôle joué par l’acétylcholine dans la motivation. Or, le stress provoque un déséquilibre des systèmes nerveux sympathique  et parasympathique au bénéfice du système nerveux sympathique. Le taux d’acétylcholine, neuromédiateur typique du système parasympathique, diminue donc rendant la motivation biologiquement difficile.

– D’autre part, une perturbation des systèmes de la récompense, et donc le la motivation, en cas de stress. Ce deuxième aspect est illustré par une étude publiée en 2016 sur l’influence du stress sur la consommation d’alcool. Les résultats de l’étude publiés dans la revue Neuron, révèlent que le stress, en modifiant l’équilibre et l’activation de plusieurs types de neurones dans la région tegmentale ventrale (dont les neurones dopaminergiques, neurotransmetteur qui modulent la motivation), pousse à l’augmentation de la consommation d’alcool. L’auteur principal de l’étude, le Dr John Dani, précise que « sous l’effet du stress, un ensemble spécifique de neurones normalement inhibiteurs, deviennent excitateurs, altèrent la réponse aux substances par un mécanisme de « protection », ce qui incite à l’augmentation de la consommation » …

L’interaction entre le stress et motivation est également illustrée par des constats réalisés sur le terrain.

Ainsi, le risque de burn out est amplifié par le manque de motivation. Il a en effet été constaté que les humanitaires qui font le plus facilement un burn out étaient ceux qui étaient les moins motivés par la mission. De la même manière, plus la fonction exercée paraît mécanique et dépourvue de sens, voire subalterne, plus le stress ressenti est élevé …

Passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux : une nécessité !

Il est en effet absolument nécessaire de passer d’un cercle vicieux (augmentation du stress => baisse de motivation => augmentation des effets du stress) à un cercle vertueux (baisse du stress => amélioration de la motivation => baisse du stress) …

… Passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux, voilà mes vœux pour 2017 ! Et c’est possible si chacun de nous tend la main à ce moteur qui m’émerveille : l’enthousiasme !

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