La dépression est un trouble mental courant qui touche plus de 350 millions de personnes dans le monde, et représente la première cause d’incapacité de travail, selon l’OMS. Quels sont les facteurs conduisant à un état dépressif ? Quels sont les mécanismes du cerveau impliqués ? Dans son article intitulé « La science du cerveau », le site canadien « Sympatico » fait le point sur les raisons de la survenue de la maladie.

Les différentes sortes de dépression

« La dépression peut survenir à la suite d’un événement difficile ou d’un épisode de stress intense, mais pas seulement ». D’autres facteurs peuvent en effet expliquer l’apparition de la maladie : la génétique, l’environnement social, l’état psychologique ou bien encore le fonctionnement hormonal peuvent également être déterminants.

Il existe plusieurs types de dépression, qu’il convient de distinguer.

La dépression majeure est un état de tristesse qui persiste dans le temps, pouvant avoir de graves conséquences sur les pensées, le comportement ou la santé de la personne dépressive. Elle est caractérisée par une perte d’intérêt ou de plaisir, des sentiments de culpabilité ou de faible estime de soi, des troubles du sommeil ou de l’appétit, une sensation de fatigue et un manque de concentration.

La dépression secondaire est une forme de dépression qui survient à la suite d’un événement difficile, tel que le décès d’un proche ou la perte d’un emploi. Elle peut également être la conséquence d’une autre maladie organique.

La dépression psychotique ressemble à la dépression majeure, à la différence que la personne qui en souffre déclare d’autres symptômes psychotiques, comme des délires ou hallucinations sonores, visuelles, ou olfactives.

La dépression post-partum concerne principalement les femmes après leur accouchement, et s’accompagne d’une variation d’humeur et d’un sentiment de tristesse et d’irritabilité, pouvant durer plusieurs mois.

La dépression saisonnière, ou trouble affectif saisonnier (TAS), est un trouble de l’humeur caractérisé par des symptômes dépressifs survenant habituellement lors de changements saisonniers, et plus particulièrement en automne et en hiver. Le manque de vitamines D pourrait expliquer ce phénomène, ces dernières influant sur la production de sérotonine et de mélatonine, neurotransmetteurs qui contribuent à la régulation de l’humeur.

Les mécanismes impliqués

Plusieurs études ont révélé que les personnes dépressives montrent une hyperactivité de l’axe du stress dans le cerveau, appelé hypothalamo-hypophysio-surrénalien (HPA). Un stress chronique et répétitif viendrait ainsi « sur-solliciter cet axe, et provoquer des changement structuraux dans les régions du cerveau ». La région appelée hippocampe, zone du cerveau essentielle à la mémoire et à l’apprentissage, serait la plus affectée lors d’une dépression, subissant une perte neuronale importante.

En outre, des chercheurs ont constaté chez des victimes de suicide une diminution du nombre de récepteurs aux glucocorticoïdes dans l’hippocampe et le cortex cérébral. Une équipe de scientifiques de l’Université McGill au Canada soulignent que « tout porte à croire que le produit final de l’axe HPA, les glucocorticoïdes, jouent un rôle dans l’état dépressif en influençant plusieurs systèmes de neurotransmetteurs dont la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine, tous trois impliqués dans la dépression ».

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