La tribune de Philippe Rodet de ce mois sur le site de Ressources Humaines Focus RH est intitulée : « Au secours du sens ! Soyons des objecteurs de conscience de l’indifférence… »

Dans cette tribune, Philippe Rodet aborde les causes qui peuvent expliquer la dégradation du sens.

Parmi celles-ci, il montre que le stress, en rendant les personnes moins sensibles à autrui contribue à altérer le sens.

A des constats de la vie de tous les jours, il ajoute un éclairage biologique : le stress abaisse l’ocytocine, l’hormone de l’empathie, et incite ainsi tout un chacun à davantage se replier sur soi. Or, dit-il, « c’est souvent ce que l’on va faire pour autrui qui va donner du sens à la vie ».

Le médecin urgentiste devenu consultant traite également des conséquences de cette perte de sens : le bonheur s’effrite et est souvent remplacé par des petits plaisirs… Il s’appuie alors sur son expérience personnelle pour illustrer son propos : « Le bonheur vient de ce que l’on fait pour autrui, je l’ai vérifié à de nombreuses reprises dans mon métier premier, la médecine d’urgence. Quand un patient s’améliore, quand un enfant renoue avec la vie, quel bonheur ! Je le vérifie aujourd’hui encore quand j’arrive à convaincre des personnes de l’intérêt pour elles et pour autrui de recourir à des comportements bienveillants ».

Les pistes que Philippe Rodet propose pour retrouver le sens sont au nombre de

  • Tout faire pour diminuer son propre niveau de stress et celui des personnes qui sont autour de soi.
  • Expliquer à chacun en quoi ses engagements, aussi infimes soient-ils, sont bénéfiques.
  • Faire émerger de vastes projets…
  • Favoriser la transmission de passions…
  • Être vigilant quant à la solidarité et cultiver la fraternité…

En conclusion, il traite du rôle que peut jouer l’entreprise dans ce contexte.

« Sur ce sujet, l’entreprise peut montrer la voie que ce soit en encourageant un management bienveillant, en étant vigilant sur la qualité des relations entre ses collaborateurs, en ayant une véritable politique de responsabilité sociale. Elle pourrait aussi permettre à des collaborateurs plus âgés de transmettre leur passion aux plus jeunes…

Et si la voie du sens est ouverte, elle irriguera la société ».