Sur le site de ressources humaines, Focus RH, dans sa tribune du mois d’octobre, Philippe Rodet aborde les difficultés possibles du retour au travail pour les personnes ayant eu une activité essentiellement en distanciel depuis des mois.

Dans un premier temps, il analyse les difficultés liées à un retour au bureau…

L’impératif du retour au bureau apparaît moins évident que le schéma inverse lors du premier confinement. Il n’y a pas de risque sanitaire qui pousse chacun à changer. En outre, les outils sont devenus plus performants et l’habitude de les utiliser plus grande. Enfin, dans les très grandes villes, nombre de personnes ont découvert une réelle qualité de vie dépourvue des aléas des transports.

Parallèlement, le stress lié à l’épidémie a augmenté entrainant une baisse de la motivation, dégradant l’envie d’agir et donc de changer.

Retourner au bureau présente aussi des bénéfices pour les collaborateurs comme pour l’entreprise…

Pour les collaborateurs…

Pour les personnes qui vivent seules, c’est l’occasion de renouer avec des liens sociaux.

Les outils de travail sont souvent mieux adaptés que ceux que l’on utilise à domicile.

La séparation entre la vie personnelle et la vie professionnelle est généralement plus franche.

Les déjeuners entre collègues sont agréables.

Pour l’entreprise…

Les échanges informels à la machine à café vont contribuer à faire émerger des idées novatrices.

Le fait de pouvoir aller voir facilement un collègue facilite l’émergence d’un effet d’entrainement.

La pause déjeuner agréable entre collègues facilite la détente et donc la créativité.

Comment faire au mieux ?

Trouver un juste équilibre entre travail à distance et travail au bureau afin de bénéficier des avantages des deux modes.

Deux jours par semaine à distance et trois jours par semaine au bureau pourraient être une base de réflexion.

Allier souplesse et bon sens.

Si une personne vie seule et habite à proximité de son entreprise, elle préférera certainement venir davantage au bureau. Quel que soit l’équilibre retenu par l’entreprise, il semblerait bien qu’il y ait au moins une journée commune pour chacun sur le lieu de travail.

Si certaines missions demandent de la concentration et de la tranquillité, il serait opportun que celles-ci se passent davantage en distanciel ; à l’inverse si des réflexions communes sont nécessaires, il serait intéressant de les programmer en présentiel.

Aider à retrouver le plaisir d’être ensemble.

Les moments de convivialité vont être indispensables afin d’aider chacun à retrouver le plaisir du collectif.

Donner du sens au présentiel…

Il va falloir prendre le temps d’expliquer l’intérêt du mode choisi et notamment de la partie en présentiel aussi bien pour les collaborateurs que pour l’entreprise.

Retrouver du plaisir au travail…

Il va être nécessaire d’être vigilant sur le mode de management et faire en sorte que celui-ci, empreint de bienveillance, aide à développer la motivation et à améliorer la santé en réduisant les effets du stress.

Avoir des lieux de restauration agréables…

Passer du temps agréable ensemble est un facteur de cohésion, ce temps va être essentiel.

Concrètement…

La période actuelle peut s’avérer génératrice de succès pour l’entreprise, de santé et de réalisation de soi pour ses collaborateurs. L’enjeu est donc majeur. Une fois encore, il va s’agir de chercher davantage à expliquer plutôt qu’à imposer, à donner envie plus qu’à contraindre.