Emotions négatives, tristesse, stress et tabagisme

Emotions négatives et tabagisme

Un article paru sur le site du journal « L’indépendant » le 10 janvier 2019 aborde l’influence des émotions négatives (la colère, le dégoût, la tristesse, la peur, la honte…) sur l’envie de fumer. Cet article fait suite à une méta-analyse conduite par des chercheurs de l’université de Harvard (Etats-Unis) qui a essayé de voir s’il existait un lien entre les émotions négatives que l’on peut éprouver et l’envie de fumer.

Charles A. Dorison, le principal auteur de l’étude explique que le bon sens populaire à tendance à penser que toutes les émotions négatives favoriseraient la consommation de substances susceptibles de provoquer la dépendance. Or, selon lui, la réalité est plus nuancée.

La tristesse serait l’émotion négative qui augmenterait le plus l’envie de fumer…

La conclusion des quatre recherches analysées est que la tristesse, plus que toute autre émotion négative, augmenterait augmente l’envie de fumer et favoriserait les récidives.

Emotions négatives et stress…

Il est assez classique d’admettre que les émotions négatives génèrent du stress. On pourrait donc penser que le stress va favoriser la consommation de tabac. Cet aspect est d’ailleurs bien abordé dans une étude de 2009 qui établit un lien entre stress lié au travail et consommation de tabac : « le stress au travail est positivement lié à la poursuite de la cigarette et au nombre de cigarettes fumées pour les fumeurs actuels ».

Cependant, dans la première étude, il apparait que la tristesse est la principale émotion négative concernée. Il y aurait donc une autre voie que le stress qui favoriserait le tabagisme.

Tenir compte de l’impact de la tristesse sur les politiques de prévention en santé publique serait intéressant…

Si le stress induit par les émotions négatives favorise la consommation de tabac, ne serait-il pas opportun comme le suggère le co-auteur de la première étude citée , Jennifer Lerner, co-fondatrice du Harvard Decision Science Laboratory , d’être vigilant sur le mode de communication des politiques de prévention en santé publique qui utilisent parfois des images négatives sources de… tristesse.