Selon une étude de la FIPRO, le syndicat international des footballeurs, parue fin 2016, 37% des joueurs présenteraient des symptômes d’anxiété et de dépression.

Un mal-être profond est constaté. Plusieurs facteurs sont à l’origine tels que les déplacements, les conditions de travail, les courtes carrières…

Dernièrement, le footballeur international Aaron Lennon fût hospitalisé pour d’importants problèmes de stress, et selon Meriem Salmi qui est psychologue, il ne serait pas le seul joueur à être touché par le burn-out. D’après elle, « la préparation mentale est intéressante mais pas suffisante, il faut a minima un professionnel spécialisé qui puisse intervenir ».

L’université de Bach en Angleterre a également listé plus de 600 facteurs de stress ; la fin de la carrière d’un joueur est par exemple une phase très angoissante.

La loi du silence est de mise chez les footballeurs.

Selon Vincent Gouttebarge, médecin chef de la FIPPRO, « c’est un tabou qu’il faut faire tomber », les problèmes de santé mentale ne sont pas reconnus. Les joueurs n’osent pas se confier par peur du jugement, de la non considération ainsi que la peur d’être déclassé.

Raphaël Homat va plus loin en s’interrogeant sur la neutralité des médecins salariés des clubs. En effet un joueur peut cacher des douleurs à son kiné, de peur que celui-ci en parle au médecin de l’équipe, et que l’entraîneur soit au courant.

Un dispositif a bien été mis en place par l’Unfp, le syndicat des joueurs professionnels. À raison de trois heures par semaines, des psychologues sont à l’écoute des footballeurs sous couvert d’anonymat, mais est-ce suffisant ?

Vers l’application des principes du management bienveillant dans le milieu du football ?

On constate que les footballeurs manquent de facteurs de protection au stress : ils craquent.

Le management bienveillant a justement ce rôle : ramener l’humain au centre pour permettre à chacun de renforcer ses capacités à faire face dans les situations difficiles.

Si les principes du management bienveillant étaient appliqués dans le monde du football, les joueurs seraient mieux protégés du stress, leur motivation grandirait, et leur équipe retrouverait le chemin du succès.