Des chercheurs de l’American College of Cardiology ont pour la première fois mis en évidence le lien concret qui existe entre stress et problèmes cardiovasculaires.

Les résultats, publiés en mars 2016 dans un communiqué intitulé « Des signes de stress dans le cerveau peuvent prévoir de futurs troubles du cœur », démontre qu’une activité accrue dans l’amygdale – principale zone du cerveau impliquée dans le stress – conduirait à une inflammation des artères, et à un risque plus élevé de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux, et de décès.

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont étudié les IRM de 293 patients d’un âge moyen de 55 ans, entre 2005 et 2008, et ont mesuré l’incidence d’une forte activité dans l’amygdale sur le risque cardiovasculaire. Entre 2008 et 2013, plus de 35% de ceux qui avaient une activité accrue dans l’amygdale ont subit un accident cardiovasculaire, contre seulement 5% chez ceux dont l’activité était beaucoup plus faible.

En outre, le stress stimulerait la moelle osseuse pour libérer des cellules, qui déclencheraient elles-mêmes l’inflammation dans le corps.

« Notre étude met en lumière, pour la première fois, une relation entre l’activation des neurones tissus – ceux qui sont associés à la peur et au stress – et les événements de maladies cardiaques subséquentes », précise le Dr Ahmed Tawakol, co-auteur du rapport.

Il déclare par ailleurs « que le stress lui-même est une importante cause de maladie. Les risques d’attaques cardiaques liés au stress seraient les mêmes que ceux liés au tabagisme, à l’hypertension artérielle, ou au diabète. Les moyens mis en œuvre pour lutter contre le stress sont pourtant beaucoup moins importants que pour les autres facteurs de risques ».

Nous évoquions, dans de précédents articles, les liens supposés entre stress et incidents cardiovasculaires : « Stress, attentats et accidents cardio-vasculaires » ; « Durée de travail, stress et risques vasculaires » ; « Divorce, stress et risques cardio-vasculaires ».