D’après une étude allemande, intitulée « A propos du déjeuner ? Conséquences du contexte de repas sur la cognition et l’émotion », publiée dans la revue PLOS ONE, prendre sa pause déjeuner au bureau augmenterait le stress et freinerait la créativité.

Des chercheurs de l’université Humboldt de Berlin ont en effet étudié sur 32 femmes les conséquences psychologiques d’un repas, et comment celui-ci pouvait affecter la pensée et l’émotion. La moitié des participantes avait pour habitude de déjeuner sur leur lieu de travail, seules, contrairement à l’autre moitié, qui prenait le temps de déjeuner à table, accompagnée par leurs collègues ou autres connaissances.

Les femmes déjeunant seules avaient tendances à avaler leur repas très rapidement, et à reprendre le travail aussitôt, alors qu’au restaurant, les femmes accompagnées prenaient le temps de choisir et de déguster leurs plats, et profitaient d’une balade digestive pour retourner sur leur lieu de travail.

« Le repas terminé, les chercheurs ont évalué la mémoire sémantique, le contrôle cognitif et le traitement des erreurs, ainsi que les expressions faciales des participantes, qui ont défini leur humeur via un questionnaire. Les scientifiques ont ainsi conclu que les personnes prenant plaisir à manger au restaurant avaient une plus grande tendance à la relaxation, ainsi qu’à un relâchement des fonctions cognitives, leur permettant de mieux maîtriser la palette des expressions faciales — augmentant potentiellement leur créativité et leur rapport aux autres ».

Le Dr Philippe Rodet, dans un article du magazine « Management » soulignait que « les repas entre collègues favorisent l’échange d’informations professionnelles et stimulent l’innovation et la créativité », propos que nous retrouvions également dans un article du site « Capital ».

Article rédigé par Julie Pillon