Dans sa tribune du mois de septembre sur le site Focus RH, le docteur Philippe Rodet aborde un sujet d’actualité : la crise sanitaire.  En revanche, l’angle est atypique puisqu’il consiste à faire un parallèle entre la gestion d’une crise en médecine et celle d’une crise sanitaire, économique ou financière.

Le mot crise a été longtemps rattaché à la médecine…

C’est assez logique dans la mesure où le mot crise à longtemps été rattaché à la médecine, notamment lors d’une phase d’aggravation brutale d’une maladie : crise de colique néphrétique, crise de goutte…

Il analyse ensuite les comportements auxquels les soignants recourent face à une crise…

Il s’intéresse d’abord aux comportements auxquels les soignants recourent en cas de crise et en retient quatre : rassurer, faire preuve d’empathie, cultiver la cohérence, convaincre d’agir.

Après avoir écrit que « Rassurer est un acte médical », il explique comment procéder afin d’être le plus efficace possible.

Faire preuve d’empathie diminue le niveau de douleurs physiques de 12% et améliore l’état moral notamment en diminuant le niveau de stress.

La cohérence entre les différents acteurs de l’équipe médicale est essentielle car elle renforce la crédibilité du message global.

Donner l’envie d’agir est essentiel car… « quoi que fasse le personnel de santé, l’amélioration d’un état de crise ne peut se faire que grâce à la volonté du patient de voir son état s’améliorer ».

Il regarde ensuite le parallèle qu’il pourrait y avoir pour traverser au mieux une crise sanitaire, économique ou financière.

Il en arrive à la conclusion qu’il est important de rassurer, d’exprimer de l’empathie, de cultiver la cohérence et de donner envie d’agir.

Malgré les difficultés, malgré les peines, rassurer ne revient pas à faire preuve d’un optimisme béat mais consiste à expliquer pourquoi il est possible de voir la situation s’améliorer.

Face à un stress important lors des crises majeures, il est essentiel de prendre du recul afin de pouvoir exprimer de l’empathie. « Plus que de trouver les coupables du problème, il est essentiel de se mettre à la place de chacun et de voir comment montrer à ceux-ci que l’on partage leurs difficultés, leurs peines ».

Donner envie d’agir est un acte majeur ! En effet, les crises génèrent facilement de l’apathie, l’incapacité à se motiver sur quoi que ce soit, ce qui vient aggraver considérablement la situation. Agir pour aider autrui, agir pour contribuer à l’essor de l’entreprise, du pays, est essentiel. « Il est essentiel de faire en sorte que chacun comprenne bien à quel point on a besoin de lui, à quel point il a un rôle à jouer ».

La cohérence est d’autant plus essentielle que les intervenants sont nombreux. « L’incohérence revient à ramer avec deux rames en sens inverse, au mieux on tourne en rond, au pire, on finit emporté par le courant ».

Quelles que soient les crises, il y a des impacts communs et des remèdes proches…

« Dans le domaine économique, rassurer, exprimer de l’empathie, convaincre d’agir et cultiver la cohérence permet d’exprimer une certaine bienveillance, une bienveillance en mesure d’aider à guérir l’entreprise et à permettre à chacun de ses acteurs de sortir par le haut, en bonne santé et en se réalisant dans son travail, dans sa vie ».