Un article paru sur le site du journal « Metro News » le 10 février 2016, intitulé « Pourquoi ne dites-vous jamais non ? La Science l’explique », aborde les résultats d’une récente étude menée en Australie.

Des chercheurs en neurosciences de l’Université Monash ont ainsi utilisé une technique d’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) pour observer les zones du cerveau en activité chez des individus qui ont une tendance à l’approbation systématique, et qui, dans le cadre de l’étude, devaient cette fois-ci imposer leur désaccord.

Les scientifiques se sont alors aperçus que les régions les plus stimulées dans ce cas de figure sont celles de la mémoire et du langage, mais également du dégoût, de la dépendance et de la conscience. Ils en concluent que « les personnes qui n’osent pas s’opposer à l’avis de leurs pairs choisissent le consensus pour éviter à tous prix une situation de détresse mentale, provocant un stress intense ».

De précédentes études avaient en effet démontré que lorsqu’un individu qui a tendance a dire « oui », est amenée à dire « non », celui-ci se retrouve dans un « état de stress mental intense ». Le cerveau enverrait ainsi un message d’anxiété, lui donnant le sentiment de ne pas être autorisé à exprimer sa véritable pensée.

Le Dr Juan Dominguez, co-auteur de l’étude, conclue que « si vous souhaitez éviter la détresse mentale quand vous vous disputez avec quelqu’un, il vaut mieux aller dans son sens ». Les chercheurs nuancent toutefois ce constat, précisant que la tendance à l’approbation régulière peut également avoir un effet négatif, poussant les individus concernés à ne pas être en conformité avec eux-mêmes, « potentiellement à l’encontre de leur propre intérêt ».

Il apparait alors important de diminuer le niveau de stress lié à cette tendance, et de se protéger de ses effets. Le sentiment de justice peu s’avérer très efficace dans cette situation. « Être juste, ce n’est pas non plus dire oui à tout, ce n’est pas s’interdire d’être ferme lorsque cela est nécessaire. Finalement, être juste, c’est traiter son interlocuteur comme on aimerait l’être soi-même, de manière respectueuse et riche de sens ». Extrait Le Bonheur sans ordonnance, Philippe Rodet