Un article mis en ligne le 13 août sur le site « santé log » aborde une étude, publiée le 12 août dans la revue « Nature Medicine », consacrée à l’influence du stress chronique et de la dépression sur le nombre de synapses du cerveau.

Selon cette étude menée par l’équipe du Professeur Ronald Duman, professeur de psychiatrie, de neurobiologie et de pharmacologie, à la Yale University, le stress chronique et la dépression réprimeraient l’expression de cinq gènes codant pour la formation des synapses entre les neurones. Cette répression de l’expression de ces cinq gènes entrainerait une perte de la masse cérébrale dans le cortex préfrontal, responsable de la gestion des émotions et de la cognition. Le Professeur Ronald Duman est très clair : « Nous avons voulu vérifier que le stress entraîne une perte de synapses chez les humains».

Les facteurs de transcription de ces cinq gènes seraient remplacés par un facteur de transcription unique appelé GATA1. Le Professeur Ronald Duman explique alors  « que les circuits normalement impliqués dans l’émotion et dans la cognition sont perturbés lorsque ce facteur de transcription unique est activé ».

On parvient don ca un cercle vicieux où le stress chronique et la dépression entrainent une perte de synapses dans une zone responsable de la gestion des émotions et de la cognition, laquelle perte vient aggraver le stress chronique et la dépression.

Parvenir à jouer sur les connexions synaptiques grâce à la chimie ou à des thérapies comportementales ouvre de nouveaux espoirs.