Un article paru sur le site suisse « Swiss Info » le 2 mars 2016, intitulé « L’agressivité fait vieillir, surtout le cerveau », aborde les résultats d’une récente étude menée par des chercheurs genevois et américains.

L’équipe de spécialistes a repris les données d’une étude visant à évaluer le risque de développer une maladie des artères coronaires, qui leur a ainsi permis d’étudier l’évolution des fonctions cognitives auprès des 3 126 individus, sur une période de 25 ans. Ils ont analysé les traits de personnalité des participants tels que leur faculté d’adaptation, l’énergie qu’ils consacrent à surmonter les événements négatifs, ou encore leurs sentiments négatifs ressentis à l’égard d’autrui, et en ont conclu que les personnes agressives, ou qui ont des difficultés à gérer leur stress, ont plus de risques de développer des problèmes de mémoire ou de raisonnement des dizaines d’année plus tard.

Emiliano Albanese, professeur au département de psychiatrie de l’Université de Genève, précise en effet que « les gens n’imaginent pas à quel point leurs traits de personnalité peuvent influencer leurs facultés de raisonnement et de mémoire ».

De précédentes études avaient montré un lien entre déficiences cognitives et traits de personnalité, mais il s’agit ici de la première étude réalisée à long terme, auprès d’individus ne présentant pas de troubles cognitifs.« Si ce lien est mis en évidence dans d’autres études, nous pourrions imaginer des interventions qui viseraient à promouvoir des interactions sociales positives et de bonnes facultés d’adaptation, afin de voir quel en serait l’effet positif sur les facultés de raisonnement et de mémoire », concluent les auteurs.

Nous évoquions dans de précédents articles le lien entre stress et Alzheimer et l’influence bénéfique des pensées positives sur la maladie d’Alzheimer.