Un article publié sur le site canadien « La Presse » le 3 décembre 2013 aborde le stress urbain. Selon différentes études, le mode de vie urbain serait générateur de stress, lequel augmenterait le risque de développer des maladies psychiatriques.

Parmi les causes de stress, on retrouve la circulation, les hyper-stimulations sensorielles ( bruit, lumière…), les dangers (absence de contrôle, l’imprévisibilité, la nouveauté, la menace de l’ego), la faiblesse des liens sociaux même si les citadins vivent les uns sur les autres. Enfin, plus dans les villes qu’en milieu rural, il existe une « véritable culture de l’impatience« .

Enfin, Pierrich Plusquellec, codirecteur du Centre d’étude sur le stress humain de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, aborde l’interaction entre le stress et la pollution. En effet, certains polluant agissent comme des sources chimiques de stress.

Conséquence de cela, certains citadins partent vers la campagne. C’est ce qu’étudie Marie-Christine Lance dans son mémoire consacré au mouvement de migration des citadins de 25 à 44 ans vers la campagne. Les premières conclusions montrent qu’ils « partent avant tout pour une meilleure qualité de vie. Ils veulent une vie moins stressante« .

Conséquences de ce niveau de stress important dans les villes, de nombreuses études montrent que les maladies mentales y sont plus fréquentes.

Mais, il est possible d’agir pour améliorer sa qualité de vie en ville !

L’article de « La Presse » cite dix clés.

S’arrêter : le docteur Robert Béliveau, omnipraticien et animateur d’ateliers en gestion de stress au Centre EPIC de l’Institut de cardiologie de Montréal explique qu’il faut savoir s’arrêter. Ainsi, il précise que l' »On prend son café sans faire huit choses en même temps. On éteint la radio, la télé, on apprivoise le silence et le calme« .

Apprendre à se connaître pour ne pas trop stimuler ce qui est le plus générateur de stress :

Lorsque l’on sait ce qui nous dérange le plus, on organise notre vie pour solliciter le moins possible l’aspect en question. Le docteur Pierrich Plusquellec explique que si on n’aime pas la nouveauté et qu’on doit donner une conférence, on s’informe sur l’itinéraire, la disposition des lieux, le programme, le public prévu…

Respirer : L’idée du docteur Robert Béliveau est très simple à mettre en œuvre. Lorsque l’on est dans une situation stressante, on ferme les yeux et on se concentre pendant trois cycles respiratoires : «J’inspire, je me calme. J’expire, je souris« .

Contempler : Prendre le temps d’apprécier les menus plaisirs qui sont à portée de main, un beau rayon de soleil, une belle façade, un beau portail, la douceur de la température…

Se lever un peu plus tôt et anticiper : Courir dès le lever n’est pas bon, il est préférable de se lever 5 minutes plus tôt afin d’éviter d’avoir à trop se dépêcher. En outre, tout ce que l’on peut préparer la veille ou le week-end précédent doit être fait.

Profiter de la nature : Lorsque l’on peut passer par un parc, on en profite. Souvenons-nous de cette étude qui montrait que de beaux paysages diminuent notre niveau de stress.

Savourer : Il s’agit là de prendre le temps de manger et d’apprécier ce que l’on mange, de faire quelques pas, à son rythme, après un repas.

Bouger : « Pour brûler l’adrénaline qu’on accumule, on fait du sport » explique le docteur Robert Béliveau. L’activité physique régulière est excellente pour le stress car elle aide, en quelques sortes, à consommer les hormones libérées en excès en cas de stress.

Favoriser les rencontres : Il est essentiel de cultiver de bonnes relations que ce soit avec les voisins ou avec les collègues. Les liens sociaux de qualité sont puissamment protecteurs du stress.

Vivre la ville : Prendre le temps d’apprécier la ville dans laquelle on vit. Le docteur Robert Béliveau est très clair « C’est agréable de vivre en ville… Il y a une diversité, une culture fabuleuse« .

Vivre en ville est en effet générateur de stress. Il est donc important de s’adapter et de cultiver le plus possible de moyens de protection.