Le bilan…
Selon une enquête réalisée par le Cabinet Mercer, en 2024, auprès de 575000 collaborateurs et 3500 entreprises, l’absentéisme croit passant de 5,3% en 2023 à 5,8% en 2024 et sa durée s’allonge. En 2024, près d’un salarié sur trois a été arrêté au moins une fois pour une durée moyenne de 19 jours, soit une journée de plus qu’en 2023…
Selon cette enquête, l’absentéisme touche plus les femmes (7,9%) que les hommes (4,5%), davantage les personnes de plus de 50 ans (6,8%) que les moins de 30 ans (5,4%).
Parmi les causes d’arrêt de longue durée, on retrouve les troubles musculo squelettiques et les maladies graves. A noter que depuis 2020, les troubles psychiques ne cessent d’augmenter. Le faible niveau d’engagement de notre pays est également un facteur aggravant de l’absentéisme.
Un remède dont je ne suis pas convaincu…
Pour réduire les coûts, il a été envisagé d’augmenter le délai de carence afin d’inciter les salariés à venir travailler lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes de santé mineurs. Il convient toutefois d’être vigilant car cela risque de développer le présentéisme, des salariés qui viennent même lorsqu’ils sont malades avec de plus nombreux cas de contagion microbienne ou « morale » où des diagnostics plus tardifs générant plus d’arrêts de travail de longue durée.
D’autres hypothèses de travail qui me semblent plus intéressantes…
La vigilance quant à la charge de travail afin de ne pas aggraver les troubles psychiques. Cela pourrait passer par le fait de ne conserver que les reportings essentiels, réduire la durée et le nombre de réunions, optimiser les temps et les modes de déplacement autant que faire se peut.
Faire en sorte que les comportements managériaux soient plus sources d’apaisement et d’engagement. C’est l’un des intérêts du management bienveillant. Des collaborateurs mieux considérés sont moins malades et plus engagés.
Détecter le plus tôt possible les personnes présentant des troubles psychiques, c’est un atout des Bienveilleurs, ces personnes formées à savoir voir un collègue en difficulté sur le plan psychique, à savoir s’adresser à lui et à savoir l’orienter vers le bon interlocuteur.
Concrètement, il faut changer et s’adapter…
Que l’on regarde l’évolution des troubles psychiques, le désengagement croissant ou l’absentéisme qui ne cesse de progresser, il convient d’agir rapidement en essayant de prendre en compte les réflexes profonds de l’humain; les mesures les plus efficaces ne sont pas toujours les plus simples.
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