Un article paru sur le site canadien « Canoë » le 22 mai 2013 aborde l’effet « contagieux » du suicide chez les jeunes et plus particulièrement chez ceux âgés de 12 – 13 ans.

Une étude, publiée dans le Canadian Medical Association Journal, menée par l’équipe du professeur Ian Colman, professeur adjoint au Département d’épidémiologie et de médecine sociale de l’Université d’Ottawa, portant sur 22000 jeunes de 12 à 17 ans, a mis en évidence le fait que ceux de 12 – 13 ans qui ont été confronté à un suicide – qu’ils connaissent personnellement ou non la victime – étaient cinq fois plus susceptibles d’avoir des idées suicidaires ou d’affirmer avoir déjà fait une tentative.

Le professeur Ian Colman tente une explication : « Les propos (élogieux) abondent quand un enfant décède, mais ils peuvent vite devenir dangereux dans les cas de suicide. Quand d’autres jeunes vulnérables entendent ou lisent les témoignages de tous ces gens qui encensent la personne disparue, ils souhaiteraient que leurs proches en fassent autant à leur égard« .

Selon le professeur Ian Colman, cette étude montre l’intérêt des interventions systématiques en milieu scolaire plutôt que les interventions ciblées auprès des amis de la victime.