Un communiqué de presse du CNRS nous apprend que des chercheurs du CNRS et de l’INSERM, Laurent Groc et Francis Chaouloff, viennent de montrer l’influence d’une hormone du stress (le cortisol) sur la transmission neuronale au niveau de notre cerveau.

Ces chercheurs ont montré qu’au niveau d’une région de notre cerveau (l’hippocampe), le cortisol « augmente la mobilité des récepteurs situés à la surface des neurones, permettant ainsi aux connexions synaptiques de s’adapter plus efficacement aux demandes de l’activité cérébrale. L’hormone du stress est en quelque sorte une alarme qui mobilise les récepteurs ».

Les chercheurs ont également mis en évidence qu’en cas de stress aigu, les capacités des synapses à modifier l’information qu’elles transmettent sont augmentées, en raison de l’augmentation de la mobilité des récepteurs.

En revanche, en cas de stress chronique, les capacités des synapses à modifier l’information qu’elles transmettent sont diminuées.

« Cet effet antagoniste s’explique par le fait qu’après un certain délai, cette hormone du stress n’augmente pas seulement la mobilité des récepteurs mais aussi le nombre de récepteurs mobilisés au niveau de la synapse, diminuant ainsi les possibilités de plasticité de cette dernière ».