Avoir des cheveux blancs, une cause naturelle, mais pas que…

La chevelure des êtres humains finit toujours par blanchir, signe inexorable du vieillissement organique, phénomène avant tout naturel avec la disparition progressive de la mélanine produite par les mélanocytes qui assure la coloration de la peau et des cheveux, processus appelé « canitie ».

Mais nous ne sommes pas tous égaux et des facteurs génétiques, des problèmes de santé et comportements à risque peuvent anticiper et accélérer ce blanchiment chez certaines personnes, en dégradant la production de la mélanine au niveau du bulbe du follicule pileux et compromettre les stocks de cellules souches de mélanocytes.

Quand des hormones du stress accélèrent le blanchiment…

Une étude récente menée par la célèbre revue Nature, rapportée par le site Futura Santé, affirme que « Oui, le stress favorise l’apparition des cheveux blancs » ! On a tous en tête ces exemples de personnages célèbres ou non qui ont vu leur chevelure blanchir en une nuit ! Rien de magique apparemment mais bien une conséquence irrémédiable causée par une des hormones du stress, la noradrénaline, secrétée en réaction de défense par le système nerveux sympathique. L’hormone en question vient réveiller les mélanocytes dormants qui deviennent soudainement actifs ; « chez la souris, le réservoir de mélanocytes souches est ainsi épuisé en moins de 5 jours (…) Quand tous les mélanocytes souches ont disparu, le cheveu repousse blanc. Les dommages sont irréparables ». C’est ce qu’on appelle la canitie subite. De la même façon, les chercheurs ont mis en évidence qu’un stress oxydatif pouvait avoir une incidence sur les migrations des mélanocytes favorisant donc la production de cheveux non pigmentés.

Eviter le stress

Même s’il est vraisemblable que la science arrive à trouver une solution contre les cheveux blancs, toujours est-il qu’il est fortement recommandé de se prémunir avant tout des effets du stress sur notre santé. Comprendre le fonctionnement des hormones du stress et leurs conséquences organiques nous aident à prévenir leurs dommages parfois irréversibles.

Sophie Nouaille