Le docteur Philippe Rodet signe une nouvelle tribune pour le site d’informations orienté sur les ressources humaines : Focus RH. Il s’intéresse aux relations de travail qui peuvent parfois tendre vers le mépris, qui est source de frustration, de stress, et de démotivation. Comment s’assurer de ne pas être perçu comme méprisant ? Comment agir avec plus de bienveillance ? C’est ce que le médecin urgentiste tente de nous expliquer.

Certaines habitudes peuvent être perçues comme méprisantes

Le docteur revient dans cette tribune sur une anecdote qui traduit une forme de mépris : un dirigeant d’une grande entreprise souhaite féliciter par mail sa directrice commerciale qui vient de décrocher un contrat très important et lui répond, pris par le temps : « TB ». Le docteur croise le soir la directrice commerciale qui revient sur ce point et lui dit : « Ici, certains ne sont plus du tout considérés pour leur travail ». Il aborde ensuite le sujet avec le directeur à la source de cette maladresse qui lui indique que le « TB » signifiait : « C’est superbe, nous en reparlerons ». Cette interprétation était tout de même peu évidente ! Étant honnête, il a pu traduire par la suite à sa directrice commerciale toute sa fierté de l’avoir dans son équipe. Son mépris apparent s’est transformé en de la considération réelle.

Parfois, le mépris est réel

S’il est rare et non souhaité, le mépris est facile à corriger, comme nous l’avons vu précédemment. En revanche, il sera plus difficile à être excusé lorsqu’il sera fréquent, et surtout volontaire. Notre sensibilité au mépris est telle qu’il peut générer beaucoup de stress. Le docteur Philippe Rodet évoque alors que le mépris peut « contribuer à la naissance d’un sentiment de révolte » et peut ainsi devenir un fort levier de démotivation. Il cite notamment un sondage mené en Belgique qui montre que la considération apparaît plus importante pour les sondés que le mécontentement lié à des possibilités limitées de construction de carrières ! Ce sondage montre à quel point c’est un levier central de gestion des ressources humaines.

Différentes formes de mépris 

Le mépris peut être exprimé de façon plus subtile, un soupir, un haussement d’épaules ou encore un regard peuvent être source de dévalorisation. Il peut également s’agir de demandes impossibles à satisfaire tout en laissant penser à son collaborateur que l’échec vient de lui.

Montrer de la considération, une clé du management bienveillant

L’antidote au mépris est à la portée de tous, il s’agit de montrer de la considération. Le fondateur du Cabinet Bien-Être et Entreprise cite notamment l’écrivain Hervé Bazin pour montrer les bienfaits de se sentir considéré : « Les gens ont soif de considération bien plus que de mérite ». 

En prenant des nouvelles d’un collaborateur lorsque celui-ci est souffrant, en s’intéressant aux enfants de ses collaborateurs, en leur demandant de nous raconter les clés d’une réussite… nous témoignerons là de considération, une considération qui aura de multiples bienfaits : renforcer la confiance en soi, cultiver le bien-être au travail, réduire l’agressivité, etc. 

Pensez à montrer de la considération à vos collaborateurs !

Retrouvez cette tribune du docteur Philippe Rodet sur Focus RH.