Si un article relatif à la journée de la gentillesse voit le jour sur ce blog, c’est que cette journée est l’occasion de mettre l’accent sur le lien qui peut exister entre gentillesse, santé, stress et bonheur.

Stefan Einhorn, professeur d’oncologie au Karolinska Institute et consultant spécialisé en oncologie à l’hôpital universitaire Karolinska, en Suède, est l’auteur d’un ouvrage écrit en 2005 et intitulé « L’Art d’être bon » dans lequel il explique les bienfaits de la véritable gentillesse sur la santé.

« Celui qui fait preuve d’amabilité et d’empathie et pratique la gentillesse avec intégrité, solidarité et quelque fois courage, a compris l’intérêt qu’il pourrait tirer à l’être. Il sait qu’il a tout à gagner à être bon. La gentillesse authentique, c’est-à-dire non feinte et sans une quelconque attente de “ retour sur investissement ”, est sans doute la stratégie la plus habile pour mener une vie épanouie. Les bonnes actions sont toujours récompensées car les bienfaits que nous prodiguons aux autres nous reviennent d’une façon ou d’une autre. La bonté est une spirale vertueuse ».

Des propos qui font écho à la célèbre phrase de Hans Selye, « l’altruisme égoïste », qui illustre le fait que « quand on fait le bien, on se protège des effets du stress ». C’est aussi ce qui explique que l’un des « outils » de « la valise du bonheur » de nos amis canadiens est « l’engagement dans une cause d’intérêt général ».

Des principes en harmonie avec une étude, menée par des chercheurs de l’université de Rochester, aux Etats-Unis, qui montre que les sources de bonheur sont plus en rapport avec la réussite de projets d’intérêt général que de succès personnels comme la richesse ou la célébrité. « Ce qui permet d’être plus heureux, c’est principalement de se réaliser en tant qu’individu, d’entretenir des relations affectueuses, et de contribuer à la communauté » affirme Edward Deci, auteur de l’étude et professeur de psychologie et de sciences sociales.

Souvent, la gentillesse, dans le domaine économique est perçue comme une faiblesse, contre productive. Xavier Fontanet, le Président d’Essilor jusqu’en 2010 est très clair : “On a cherché à faire croire, à tort, que pour être efficace il faut être brutal et que le gentil en affaires est celui qui se fait avoir. Ma vision est exactement à l’inverse : il faut toujours avoir la capacité de se mettre à la place de l’autre car par quelque bout que l’on prenne un problème, on aura toujours besoin de lui.”