Eugénie Samson-Daoust, qui est chercheur à l’Université de Montréal, s’est intéressée avec ses collègues aux liens qui existent entre la teneur positive ou négative de nos rêves et notre niveau de stress. Son but étant d’affiner les modèles existant entre « les éléments du contenu onirique et la vie éveillée ».

Elle présentait mercredi à Montréal les premiers résultats de son étude au congrès annuel de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS).

Une étude internationale

Via de petites annonces et les réseaux sociaux, elle a recruté 91 personnes vivant au Canada, aux États-Unis, au Mexique et en Europe. La majorité des participants sont des femmes.

Méthode utilisée par les chercheurs

Chaque jour, durant 3 semaines, les participants devaient répondre à deux questionnaires, l’un chaque matin, l’autre chaque soir.

Le matin, le questionnaire portait sur le souvenir de leurs rêves et, le cas échéant, sur leur valence positive ou négative.

Le soir, le questionnaire permettait d’évaluer le niveau de stress ressenti au cours de la journée.

Des résultats nets : le stress influence nos rêves

Un lien significatif apparaît dans cette étude : plus nous nous sentons stressé durant une journée, et plus nos rêves ont de chance d’avoir une tonalité négative.

Avant les trois semaines d’études, les chercheurs ont également fait passer un test d’anxiété aux participants. Ils ont constaté que les personnes les plus anxieuses avaient tendance à moins rêver et que leurs rêves étaient plus négatifs que ceux des participants moins anxieux. Il est cependant important de distinguer les rêves à tonalité négative des cauchemars. En effet, comme nous vous l’évoquions l’an passé ici, il n’y aurait pas de lien entre notre anxiété et les risques de cauchemarder.

Eugénie Samson-Daoust précise qu’on ne peut cependant pas déduire notre niveau de stress par la tonalité de nos rêves. En effet, il est tout à fait normal de faire des rêves à valence négative. Elle précise : « Le fait de faire des mauvais rêves et des cauchemars, ça peut arriver à tout le monde ».

Cette étude montre une nouvelle fois combien il est important de se protéger du stress pour améliorer sa qualité de vie à tous niveaux.

D’ailleurs, comment se souvenir de ses rêves ?

En aparté, l’équipe de chercheurs rappelle que les participants à ce type d’étude ont tendance à se rappeler davantage leurs rêves que les non-participants car ils sont intéressés par les rêves, ce qui favorise leur souvenir. En effet, prêter attention à ses rêves et tenter au réveil de se les remémorer est un moyen simple de s’en souvenir.

Par ailleurs, le sommeil paradoxal intervient davantage en fin de nuit, vous aurez donc plus de chance de rêver en vous réveillant à 8h qu’à 6h. Pensez-y le week-end !

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