Muriel Pénicaud vient d’être nommée en tant que ministre du Travail au gouvernement. Membre de comités exécutifs de grands groupes internationaux durant plus de 10 ans, et membre de conseils d’administration depuis 2011, avec Henri Lachmann et Christian Larose, elle avait contribué à la rédaction dès 2010 du rapport «Bien-Être et efficacité au travail» pour améliorer les conditions de santé psychologique au travail.

Elle énonçait alors 10 propositions, dont certaines sont directement en relation avec le management bienveillant. Revenons sur ce rapport.

Dans sa première mesure elle conseille d’intégrer, au delà des résultats économiques, le facteur humain et la santé des salariés dans l’évaluation des performances d’une entreprise. En effet, le coût du mal-être au travail et de l’absentéisme est colossal, particulièrement sur le long terme.

Dans sa seconde proposition, elle énonce que «les managers sont les premiers acteurs de santé». Par leur rôle clé dans l’entreprise, les managers se doivent de diffuser les bonnes pratiques, notamment en encourageant, en exprimant leur gratitude ou encore en complimentant leurs collaborateurs. Par ces habitudes que chaque manager peut mettre en place, les résultats sont aussitôt très nets.

Elle propose aussi de «donner aux salariés les moyens de se réaliser dans leur travail». En effet, le meilleur moyen d’aller chercher de la santé est d’activer les leviers de motivation intrinsèque. Ces leviers permettent à chacun de s’accomplir dans son quotidien tout en étant très efficient.

Elle recommande également «le dialogue social dans l’entreprise et en dehors». Effectivement, l’absence de dialogue mène généralement à l’incompréhension ou au conflit. Le management bienveillant montre à ce sujet combien chacun a son rôle à jouer dans le bien-être des collaborateurs.

Le management bienveillant vient justement réduire les tensions pour améliorer la santé et la productivité de ses collaborateurs.

Elle préconise aussi de «préparer et former les managers au rôle de manager». On constate à ce sujet que certains managers se sont formés «sur le tas». Or, la fonction de manager ne s’improvise pas. Motiver, accompagner, soutenir, encourager sont des actions nécessaires au bon fonctionnement de l’équipe, mais requièrent une certaine structure. Former ses collaborateurs au rôle de manager est essentiel. D’ailleurs, l’Université de Saint-Etienne a contribué à faire émerger un module «Management Bienveillant».

Enfin, sa dernière proposition suggère de «ne pas laisser le salarié seul face à ses problèmes». Cette mesure est au coeur du management bienveillant. En effet, repérer les signaux faibles de ses collaborateurs est essentiel pour les accompagner vers le bien-être.

On voit à travers ces différentes préconisations que Muriel Pénicaud est très sensible au facteur humain et à l’impact préjudiciable d’une mauvaise gestion des relations humaines au sein de nos entreprises françaises.

Par son attention aux signaux faibles et en augmentant nos facteurs de protection, le management bienveillant constitue un véritable rempart pour améliorer la qualité de vie de ses collaborateurs. En outre, de nombreuses études montrent qu’en prenant soin de ses salariés on augmente l’attrait de son entreprise, on réduit le turn-over et on améliore sa productivité.

Avec le management bienveillant, vous irez à la fois chercher du succès, et de la santé.

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