Les résultats d’un sondage réalisé par OpinionWay pour la Sécurité Sociale et Mutuelle étudiante (SMEREP), et publiés le jeudi 2 mars 2017, révèlent que six étudiants sur dix déclarent souffrir de troubles du sommeil liés au stress, chiffre tout aussi inquiétant chez les lycéens, dont près de la moitié rencontre ces mêmes troubles.

Stress et troubles du sommeil

D’après les résultats du sondage réalisé auprès d’un échantillon de 1 214 étudiants et 771 lycéens français, 58 % des étudiants et 49 % des lycéens seraient touchés par des troubles du sommeil. 39 % d’entre eux connaissent des difficultés d’endormissement, 22 % des réveils nocturnes, et 14 % des réveils précoces. Les étudiants sont 60 % à pointer le stress comme principale cause de ces problèmes nocturnes (70 % en Ile-de-France), contre 50 % l’an passé. Les lycéens ne sont pas épargnés, 64 % dénoncent également le stress subit quotidiennement.

Stress et passages à vide

Dans son article sur le sujet, le site de « l’Observatoire de la Santé » précise que ce stress s’accompagne de passages à vide pour une majorité d’entre eux. « Les étudiants imputent cette sensation à des études trop difficiles (62 %), à la fatigue liée au fait de devoir travailler en plus des études (22 %), ou encore l’absence de soutien de la part de leur entourage (20 %). De leur côté, les lycéens s’estiment eux aussi insuffisamment soutenus (26 %), et fatigués par un travail accompli en plus de leurs études (22 % au niveau national et 25 % en Ile-de-France) ».

Recours aux médicaments, à l’alcool et au cannabis

Face à ce mal-être, 9 % des étudiants et 5 % des lycéens déclarent avoir recours à des médicaments tels qu’antidépresseurs et anxiolytiques. Ils sont par ailleurs 5 % des étudiants à consommer de l’alcool et 7 % du cannabis, 3 % des lycéens allant jusqu’à combiner la consommation des deux substances.

Nous précisions dans un précédent article que 51% des étudiants déclaraient avoir des problèmes de sommeil début 2016, contre 31% des étudiants en 2011, 25% en 2009 et 20% en 2007. Nous évoquions également une étude américaine, qui précisait que les adolescents atteints de troubles du sommeil, ou dont le temps de sommeil est insuffisant, seraient plus stressés que leurs camarades. Au vu de ce cercle vicieux, il apparaît alors primordial que les adolescents se protègent des effets du stress.