Lorsque l’on parle de bienveillance, de comportements bienveillants, on entend souvent des réactions inappropriées tendant à laisser penser que la bienveillance est une notion passive, opposée au goût de l’effort. C’est exactement l’inverse !

Dans sa nouvelle tribune publiée sur le site de ressources humaines « FocusRH » le 20 février 2017, Philippe Rodet explique en quoi les comportements bienveillants sont à différencier de la « Calinothérapie ».

La bienveillance invite avant tout à bien se comporter

Lorsque j’ai exercé mon métier de médecin urgentiste, je ne connaissais pas les personnes victimes d’accident ou de graves problèmes de santé et, cependant, j’exprimais toujours beaucoup d’empathie. Etait-ce de la « calinothérapie »? Non, de la bienveillance!

Lorsqu’un ambulancier me tendait une sonde d’intubation et que par maladresse, je l’échappais, l’obligeant à courir en chercher une autre, je lui disais un mot d’excuse. Etait-ce de la « calinothérapie » ? Non, de la bienveillance !

Lorsque je suis allé travailler en brousse, au Burkina Faso, en Roumanie lors de la chute de Ceausescu, ou à Sarajevo pendant la guerre, était-ce de la « calinothérapie » ? Non, de la bienveillance ! Dans aucune de ces circonstances là, personne ne m’a jamais parlé de « calinothérapie » !

La bienveillance est adaptée aux temps présents

Quand le pourcentage de personnes qui se sentent concernées par un haut niveau de stress passe de 40 à 61% en dix ans, essayer d’agir sur ce problème, est-ce de la « calinothérapie » ?

Quand le pourcentage de personnes démotivées passe de 40 à 52 % entre 2013 et 2014, essayer d’aider à retrouver la voie du désir – le désir d’être utile, de bien faire, de réussir, de se dépasser – est-ce de la « calinothérapie » ?

La bienveillance est cependant parfois source de « calinothérapie »

Quand, médecin de garde au Samu, j’annonçais un drame à une maman, à un papa, à une famille, il m’est arrivé de mettre la main sur l’épaule de la maman, du papa… Il s’agissait là d’une véritable « calinothérapie ». Et là, personne n’y trouvait à redire.

Aujourd’hui, lorsque l’on parle de comportements bienveillants dans l’entreprise, on m’accuse de pratiquer la « calinothérapie »…

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