Selon un rapport du ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, un cinquième des actifs japonais risquerait de mourir de « Karoshi », soit de décès par surmenage. Les conclusions, publiées dans le premier livre blanc sur ce phénomène dévastateur, inquiètent le gouvernement, et alertent sur les conditions de travail du pays.

Le surmenage responsable de maladies graves et de suicides

Chaque année au Japon, de nombreux décès seraient liés à l’épuisement professionnel. Les horaires imposés dans les entreprises nippones augmenteraient ainsi le risque de suicides, mais également de maladies cardiovasculaires et autres pathologies graves liées au stress.

Des horaires de travail dangereux pour la santé

Le rapport précise que 22,7% des firmes japonaises interrogées entre décembre 2015 et janvier 2016 déclarent que leurs employés font plus de 80 heures supplémentaires chaque mois. Or, il s’agit du seuil à partir duquel le risque de décès par surmenage est considéré comme sérieux.
En outre, plus de 20% des japonais travaillent 49h ou plus par semaine, contre 16,4% des employés aux Etats-Unis, 12,5% en Grande-Bretagne et 10,4% en France.
Les 30-39 ans, qui s’investissent davantage dans leur carrière, seraient deux fois plus touchés par les décès ou les maladies dus à un excès de travail que les autres tranches d’âge. Dans une précédente tribune, Philippe Rodet précisait que « le Japon est un pays où la pression par rapport à la réussite est importante dès le plus jeune âge. Si cela a été à l’origine d’une réussite importante, il y a quelques années, les effets secondaires en termes de santé commençaient déjà à se faire sentir ».

Stress et surmenage

Dans son article sur le sujet, le site de « France Info » précise que le rapport décrit « des employés japonais dont les niveaux de stress liés au travail sont très élevés ». Le stress intense et prolongé ressenti par les travailleurs nippons favorise le risque de survenue des maladies graves, et augmente les risques de suicides.

Comme nous le précisions dans un précédent article, en 2008 déjà, le nombre de suicides au Japon explosait. L’importance de prévenir l’épuisement lié au surmenage apparaît donc comme essentielle, quelque soit le pays dans lequel on travaille.