Un article paru sur le site « Techno-Science » le 22 juin, intitulé « Chez les oiseaux, le stress lié à la pollution urbaine », aborde les conséquences de la pollution sur la physiologie des oiseaux.

Des chercheurs du Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS/Université de La Rochelle) et du Laboratoire Littoral Environnement et Sociétés ont mesuré les concentrations de métaux lourds chez des merles noirs provenant de secteurs plus ou moins urbanisés, dans et à proximité immédiate des villes de Niort et de La Rochelle.

Les scientifiques ont également mesuré les niveaux de corticostérone, une hormone dont la concentration varie en fonction du stress et du métabolisme des oiseaux. Les résultats de l’étude révèlent que les merles noirs des villes présentent des taux de plomb et de calcium supérieurs à ceux des zones rurales, parallèlement à un taux de corticostérone plus élevé.

« Nos résultats conduisent à penser qu’une contamination même modérée pourrait avoir des conséquences néfastes sur la physiologie des animaux sauvages en perturbant les mécanismes hormonaux qui régulent leur métabolisme et leur réaction au stress », ajoute Frédéric Angelier, co-auteur de l’étude publiée dans Science of the Total Environment.

Nous évoquions, dans un précédent article, l’influence de certaines substances chimiques toxiques chez les abeilles. Si elles sont victimes d’un stress, provoqué par exemple par une dose non létale de substance chimique toxique, elles ne mèneront plus leur mission de manière satisfaisante et altéreront de ce fait le bon développement de la colonie. Les sources chimiques induisent du stress, et ont des conséquences non négligeables sur les populations animales.