Le stress chronique altère la sociabilité… Un article paru sur le site de L’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (E.P.F.L.) le 19 septembre aborde des travaux menés par l’équipe du Professeur Carmen Sandi du Brain Mind Institute (BMI) de l’EPFL, travaux qui expliquent comment le stress chronique altère la sociabilité et les troubles cognitifs.

L’équipe du Professeur Sandi s’est intéressée à une région du cerveau, l’hippocampe, connue pour être impliquée dans le comportement et les aptitudes cognitives.

Là, les scientifiques se sont intéressés aux protéines d’adhésion cellulaire, nectine-3, des protéines dont le rôle consiste à assurer l’adhésion, au niveau synaptique, entre deux neurones.

On sait que le stress chronique provoque une libération massive de glutamate qui agit sur les récepteurs NMDA, essentiels à la plasticité synaptique et donc à la mémoire.

Mais, les chercheurs ont découvert que ces récepteurs NMDA activent aussi les enzymes MMP-9 qui coupent les protéines nectine-3. Les protéines nectine-3 ne peuvent alors plus jouer leur rôle de modulateur de la plasticité synaptique, les patient perdent alors leur sociabilité et présentent des troubles de l mémoire.

L’intérêt vient du fait qu’en apportant des traitements susceptibles d’activer les protéines Nectine-3 ou d’inhiber les MMP-9, les troubles disparaissaient.